Un chef adjoint de la police aux frontières (PAF) en Corse est au cœur d’une affaire de corruption et d’exploitation de travailleurs sans-papiers. Accusé d’abus de pouvoir et de pratiques illégales, le brigadier Étienne M. a été mis en examen suite à une enquête menée par l’IGPN.
Exploitation des travailleurs maghrébins sans-papiers en Corse
Les premières accusations à l’encontre du policier, surnommé « le chauve », émanent de travailleurs clandestins maghrébins en Corse. Chargé des contrôles des étrangers, Étienne M. aurait profité de sa position pour extorquer des pots-de-vin à ces travailleurs vulnérables. Les témoignages révèlent qu’il exigeait des paiements pour leur permettre de continuer à travailler illégalement, en échange de quoi il fermait les yeux sur leur situation. Ces pratiques auraient principalement visé des employeurs du secteur du bâtiment et de l’agriculture, leur offrant des conseils pour gérer la main-d’œuvre clandestine.
Accusations graves et enquête en cours
En décembre 2022, Étienne M., âgé de 66 ans, a été mis en examen pour corruption passive, extorsion et travail dissimulé. Libéré sous contrôle judiciaire, il continue de nier les faits. Toutefois, des perquisitions ont révélé des sommes en liquide suspectes, et plusieurs témoignages, notamment celui d’un entrepreneur en bâtiment, confirment l’implication du policier dans ces pratiques illicites. L’affaire met en lumière un réseau de corruption qui fragilise la confiance dans les forces de l’ordre et soulève des questions sur la gestion des sans-papiers.