Un procès crucial s’est ouvert en Espagne après que le procureur Santiago Pedraz a demandé de lourdes peines pour plusieurs accusés impliqués dans un scandale de corruption. Ce dernier concerne des projets obtenus en Algérie lors du mandat d’Abdelaziz Bouteflika. Deux anciens députés espagnols du Parti populaire, dont l’un a également été ambassadeur, sont parmi les personnes mises en accusation.
Projets controversés et réactions judiciaires en Espagne
L’investigation, lancée il y a une décennie, se concentre sur des contrats obtenus par des entreprises espagnoles, comme le tramway de Ouargla en 2014 et une station de dessalement à Tlemcen en 2009. La presse espagnole signale que l’affaire, à un cheveu de la prescription, inclut aussi des dirigeants d’entreprises accusés de blanchiment d’argent.
Accusations et sanctions requises en Espagne
Parmi les principaux accusés figurent Pedro Gómez de la Serna et Gustavo de Arístegui, condamnés à 18 ans pour pots-de-vin en Algérie. Outre des amendes cumulant 720 000 euros, on demande la confiscation de 2,64 millions d’euros liés à leurs sociétés. Les deux hommes et plusieurs dirigeants d’Elecnor font face à de lourdes accusations, notamment corruption et falsification de documents.
Les entreprises poursuivies incluent Elecnor et ses filiales, avec des sanctions impressionnantes, comme 36,7 millions d’euros d’amende pour Elecnor. Les pots-de-vin supposés auraient transité par des sociétés à Dubaï, tandis que des commissions rogatoires ont été envoyées vers divers pays à travers le monde