Depuis plusieurs jours, le parlement européen est impliqué dans un scandale de corruption. Il est question des eurodéputés qui sont soupçonnés d’être soudoyés, à coups de centaines de millions d’euros, par le Qatar. Selon les derrières révélations, le Maroc est aussi impliqué dans cette affaire. Les détails dans cette édition du vendredi 16 décembre 2022.
Alors que le Maroc n’en a pas encore fini avec le scandale Pegasus, il vient d’être cité dans un autre scande. Celui de la corruption au parlement européen. En effet, sur cette nouvelle affaire qui implique aussi le Qatar et le parlement européen, le média belge Le Soir a rapporté que la monarchie nord-africaine est bel et bien impliquée dans ce scandale. Le média belge affirme qu’il ressort de documents judiciaires obtenus par le Morgen que le Maroc serait également « dans le viseur de la justice ». « Panzeri, peut-on y lire, est ainsi soupçonné d’être intervenu politiquement auprès de députés européens en faveur du Qatar et du Maroc, contre paiement ».
Le journal susmentionné a ajouté que la femme et la fille de l’ancien parlementaire « auraient participé au transport de cadeaux, lesquels auraient été faits par l’ambassadeur marocain en Pologne, Abderrahim Atmoun ». Le Soir rappelle que les deux hommes « se décrivent comme bons amis » sur les réseaux sociaux, et se retrouvent régulièrement en tant que coprésidents d’un organe d’échanges entre les Parlements européen et marocain. Aussi, en 2013, Panzeri a rendu visite à Abderrahim Atmoun au Maroc, en compagnie de Marc Tarabella, et quelques années plus tard avec le compagnon d’Eva Kaili.
Par ailleurs, le parquet fédéral n’a pas souhaité confirmer auprès des médias, ayant tenté de vérifier la véracité des informations, l’existence d’une enquête visant le Maroc. D’un autre côté, le diplomate marocain, à croire les mêmes médias, n’a pas été joignable.
Retour sur le début de l’affaire
Depuis des jours, bon nombre des médias ont révélé les dessous d’une enquête qui implique Parlement européen. L’enquête en question a, d’ailleurs, déjà fait tomber la vice-présidente du Parlement et élue socialiste grecque Eva Kaili. Ainsi, elle a été arrêtée, le vendredi 9 décembre 2022, et mise en examen pour corruption, blanchiment d’argent et organisation criminelle en lien avec le Qatar.
En outre, l’enquête a conduit à la perquisition des domiciles de l’eurodéputé belge Marc Tarabella ainsi que l’ancien député européen, social-démocrate, et président de Fight Impunity, Pier Antonio Panzeri. Ce qui a permis aux enquêteurs de retrouver chez lui 600 000 euros en liquide et soupçonnent l’ancien parlementaire de diriger une véritable organisation criminelle soutenue par un État étranger, en l’occurrence le Qatar. Cependant, selon des informations plus récentes, un autre pays aurait également corrompu les mis en causes. Il s’agit évidemment du Maroc, qui serait la nouvelle cible des enquêteurs.