En France, une statue du général Bigeard fait scandale : accusé de torture en Algérie, son hommage déclenche une bataille judiciaire et une vague d’indignation au-delà des frontières.
Controverse autour du statue du général Marcel Bigeard en France
Une action judiciaire a été initiée en France pour réclamer la suppression d’une statue en bronze du général Marcel Bigeard. Les autorités locales du nord-est de la France ont résisté aux appels populaires demandant le retrait de ce monument. La figure de Bigeard est controversée en raison de son implication présumée dans des actes de torture alors qu’il servait comme officier de l’armée française en Algérie.
Actions juridiques et pressions populaires
Le 24 juin, des associations locales et des militants contre la torture ont déposé une requête auprès du tribunal administratif de Nancy. Ils souhaitent le retrait du monument contesté, qu’ils considèrent comme une insulte aux victimes algériennes. Un mémorial controversé, inauguré en octobre 2024, a suscité des débats intenses. Les élus locaux sont divisés entre partisans et adversaires de la statue.
Les arguments des deux camps
Les défenseurs de Bigeard mettent en avant son rôle dans la résistance française contre l’occupation nazie. En revanche, ses opposants soulignent son implication dans la torture pendant la révolution algérienne (1954-1962). Le général y est représenté en uniforme de parachutiste, un uniforme chargé de souvenirs douloureux pour les Algériens. Ils soulignent aussi son implication dans les disparitions de figures révolutionnaires algériennes, ainsi que les atrocités commises durant les batailles de 1956-1957.
Répercussions internationales
La controverse s’est étendue au-delà des frontières françaises. Un militant belge a exprimé son indignation face à cet hommage. Il critique la France, patrie des droits de l’homme, pour avoir érigé un monument à la gloire d’un individu associé à la torture.