C’est un séisme dans le monde médical algérien. Le jeudi 29 mai 2025, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri, a annoncé une nouvelle qui pourrait sauver des milliers de vies : le groupe Saïdal fabrique désormais localement le Pembrolizumab, un traitement anticancer ultra-coûteux à l’échelle mondiale.
Un traitement anticancer hors de prix désormais à portée des Algériens
Ce médicament de pointe, destiné à soigner les cancers du poumon, du sein et de la peau, est déjà commercialisé via la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), avec plus de 22 000 doses distribuées à ce jour. Produire localement ce type de traitement n’était jusque-là qu’un rêve pour de nombreux pays émergents. L’Algérie l’a fait.
Un partenariat stratégique… et une course contre la montre
Derrière cette prouesse, un partenariat stratégique avec un acteur étranger spécialisé dans les traitements anticancéreux. Résultat : un transfert de technologie inédit en Algérie, qui atteindra sa maturité fin 2025 dans l’usine de Constantine.
Mais ce n’est qu’un début. Saïdal, plus ambitieux que jamais, déploie un programme massif : 6 nouveaux projets de médicaments anticancéreux sont en préparation, en plus des 24 déjà disponibles. Objectif : souveraineté pharmaceutique et réduction drastique de la dépendance aux importations, tout en maîtrisant les coûts et assurant la qualité via des essais cliniques de phase III.
Un signal fort : l’Algérie passe à l’offensive contre le cancer
Ce tournant est doublement stratégique. Sur le plan sanitaire, c’est une bouffée d’oxygène pour les malades, souvent contraints d’attendre ou de renoncer à des traitements hors de prix. Sur le plan économique, c’est un levier de développement industriel, d’emploi et d’innovation.
Avec le Pembrolizumab « made in Algeria », l’Algérie envoie un message clair : elle est prête à jouer dans la cour des grands. Saïdal se positionne désormais comme acteur central de la santé publique, capable d’allier performance industrielle, innovation médicale et accessibilité.