Algerie Part Plus – C’est une situation totalement inédite qui suscite de très vives inquiétudes au sein du régime algérien. Au moment où le pays est confronté à de très dangereuses menaces qui risquent de porter une grave atteinte à la sécurité nationale, la Direction de la Documentation et de la Sécurité Extérieure (DDSE), le renseignement extérieur algérien, est entièrement paralysée à cause de la maladie grave de son chef qui prend ainsi en otage le fonctionnement de toute une institution sécuritaire névralgique.
En effet, Algérie Part a pu confirmer au cours de ses investigations que l’état de santé du général-major Mahfoud, de son vrai nom le général-major Nour-Eddine Mekri, s’est gravement détérioré depuis le début de ce mois de septembre. Agé de 72 ans, l’actuel patron de la DDSE est handicapé depuis sa nomination dans ses fonctions à la fin du mois de janvier 2021 par une maladie lourde qui connaît depuis une vingtaine de jours de graves complications.
Le général-major Mahfoud s’est ainsi absenté régulièrement de son poste pour subir des contrôles médicaux approfondis à l’hôpital militaire universitaire spécialisé de Bouchaoui. Depuis le début de ce mois de septembre, les absences du général-major sont devenues monnaie courante. Pis encore, le général-major Mahfoud peut à peine travailler deux heures par jour lorsqu’il « relève le défi » de partir à son bureau. Nous avons pu confirmer au cours de nos investigations que le patron de la DDSE peut à peine entrer dans bureau vers 11 H pour déguerpir ensuite vers 13 H 00 ou 14 H 00.
Incapable de travailler et de veiller sur le bon fonctionnement du renseignement extérieur algérien, le vieux général-major a délégué discrètement plusieurs de ses prérogatives à un « cabinet noir » dirigé essentiellement par le colonel Boualem Bendhina, le colonel Hocine Hamid alias Boulahya ainsi que le lieutenant-colonel Ramel alias Tarek Amirat.
3 officiers sulfureux dont le parcours militaire est émaillé par de nombreux scandales de corruption, de moeurs, de trafic d’influence ou de graves abus de pouvoir comme il a été soigneusement décrit dans les récentes révélations d’Algérie Part.
A titre d’exemple, pour combler le vide provoqué par ses absences répétées et son invalidité physique, le général-major Mahfoud s’est beaucoup appuyée sur le lieutenant-colonel Tarek Amirat qui est… un ancien repris de justice emprisonné de l’été 2019 jusqu’à février 2020 pour intelligence avec puissance étrangère. Pis encore, ce lieutenant-colonel a fait l’objet de plusieurs enquêtes pour corruption, participation à des financements occultes de la campagne électorale à l’étranger du 5e mandat de Bouteflika, mais ces enquêtes ont été, malheureusement, étouffées par de puissants lobbyistes au sein de la Direction Centrale et de la Sécurité de l’Armée (DCSA).
Tarek Amirat se targue lui-même auprès de ses interlocuteurs de jouir d’une impunité absolue et d’une influence grandissante en raison de la proximité de sa maman, Zoubida Amirat, avec l’entourage du Chef d’Etat-Major de l’ANP, Said Chengriha. Le lieutenant-colonel anciennement détenu à la prison militaire de Blida tient ce discours méprisant ouvertement dans les couloirs et bureaux de la DDSE. C’est dire toute la déchéance morale dans laquelle a été plongée la DDSE depuis l’arrivée aux commandes de cette institution névralgique et sensible du général-major Mahfoud.
Affaibli, handicapé par sa maladie, incapable de travailler, ce général-major a entièrement déserté sa responsabilité pour la léguer dans la plus grande opacité à des officiers de second rang qui gèrent ainsi des dossiers très sensibles sans disposer de la moindre expérience ni d’une expertise avérée, encore moins de qualités morales requises pour de telles responsables, pour protéger les intérêts suprêmes de l’Algérie. Cette situation inédite au sein de la DDSE fait énormément jaser et suscite une polémique très intense au plus haut sommet du pouvoir algérien. De nombreuses voix s’élèvent pour réclamer des changements urgents afin de réhabiliter l’intégrité morale de la DDSE avant qu’une faillite généralisée ne provoque des conséquences catastrophiques contre la sécurité nationale.