Le verdict est tombé : la cour d’appel de Tizi Ouzou a confirmé les sept ans de prison prononcés contre Christophe Gleizes. Une décision qui surprend, d’autant que plusieurs signaux semblaient annoncer un apaisement diplomatique après la grâce accordée à Boualem Sansal.
Une décision lourde malgré les espoirs de libération de Christophe Gleizes
Condamné en première instance le 29 juin pour apologie du terrorisme, Christophe Gleizes, collaborateur de So Foot et Society, espérait voir sa peine allégée en appel. Trois jours avant l’audience, il assurait à ses proches être confiant quant à l’issue du procès. Mais le 3 décembre, la cour d’appel algérienne a confirmé la peine de sept ans. L’espoir né après la grâce présidentielle accordée à Boualem Sansal, le 12 novembre, s’est brutalement dissipé.

Réactions fortes de la famille, des autorités françaises et des ONG
Présente lors de l’audience, la mère de Christophe Gleizes, Sylvie Godard, s’est dite profondément « sous le choc », évoquant des signaux diplomatiques pourtant jugés encourageants. Le ministère français des Affaires étrangères a également exprimé « un profond regret » face à cette confirmation du verdict, estimant que la coopération du journaliste et les explications de sa défense auraient dû peser davantage.
Reporter sans frontières, par la voix de son directeur général Thibaut Bruttin, a fermement condamné ce qu’il qualifie de « décision aberrante », appelant le président Emmanuel Macron à recevoir de toute urgence les parents du reporter.