L’Algérie intensifie ses démarches pour suivre et rapatrier les fonds illicitement transférés à l’étranger. Ces capitaux proviennent souvent de pratiques illégales telles que la corruption, le blanchiment d’argent et autres fraudes financières. Pour atteindre cet objectif, le pays s’appuie sur une coopération internationale robuste, des outils de suivi financier modernes et la formation spécialisée de son personnel.
Partenariat international pour traquer les fonds
La récupération des fonds déplacés à l’échelle mondiale s’appuie sur un partenariat solide entre les autorités algériennes et des institutions internationales majeures. Selon Abderrezak Bensalem, qui dirige les affaires pénales et les procédures au ministère de la Justice cité par El Khabar, l’Algérie collabore activement avec des organismes tels qu’Interpol, l’ONUDC et la Banque mondiale. Cette collaboration vise à identifier et saisir les fonds dissimulés à l’étranger, souvent placés dans des comptes bancaires ou investis internationalement.
Outils innovants du ministère de la justice
Pour lutter efficacement contre la corruption, le ministère de la Justice algérien a déployé divers outils de coopération. Ces dispositifs incluent des techniques informelles en dehors des voies judiciaires habituelles et des plateformes comme « Globe Network » et « Aren-Mena ». Ces outils favorisent des échanges d’informations cruciaux avec d’autres pays, renforçant ainsi l’efficacité des actions entreprises.
Abderrezak Bensalem a mis en lumière l’importance des formations dédiées aux procureurs spécialisés dans la coopération internationale, leur permettant d’acquérir les compétences nécessaires pour suivre les fonds détournés et utiliser au mieux les ressources disponibles à l’échelle mondiale.
Pratiques judiciaires renouvelées
L’Algérie a récemment mis en place de nouvelles méthodes judiciaires pour renforcer cette coopération. Le ministère de la Justice a institué la nomination de procureurs spécialisés en coopération judiciaire internationale, qui supervisent les affaires liées aux fonds détournés et leur rapatriement. Par ailleurs, des juges experts dans des domaines tels que le blanchiment d’argent et la traite humaine sont désignés pour optimiser la lutte contre ces crimes complexes, améliorant ainsi le traitement des affaires financières frauduleuses.

