Hier dimanche, le président français Emmanuel Macron a annoncé pour la première fois son soutien à une nouvelle législation relative à la fin de vie, qui permettrait ce qu’il a décrit comme une « aide à mourir ». Dire qu’il souhaite que le gouvernement présente le projet de loi au Parlement en mai prochain.
Dans une interview au journal Libération. Macron a déclaré qu’il ne voulait pas que la nouvelle législation soit qualifiée d’euthanasie ou de suicide assisté, mais plutôt d’« aide à mourir ».
Il a ajouté : « (La législation) n’aboutit pas à un nouveau droit ou à une nouvelle liberté, mais elle trace une voie qui n’existe pas encore. » Cela ouvre la porte à la demande d’aide à mourir dans certaines circonstances strictes.
Macron a expliqué que certaines conditions doivent être remplies, à condition qu’une équipe médicale évalue le cas et s’assure que les critères sont remplis.
Il a précisé que cette question ne concerne que les adultes capables de prendre des décisions et dont la vie est en danger à moyen terme. Comme ceux atteints d’un cancer en phase terminale.
Macron : « Manque de respect pour le travail des soignants »
Quinze associations françaises ont exprimé leur « consternation » et leur « indignation » dans un communiqué. Ils y dénoncent « un système très éloigné des patients et de la réalité quotidienne des soignants ».
Les critiques adressées au président français sont nombreuses. D’abord, concernant les « conditions d’élaboration du texte », les signataires du communiqué accusent le pouvoir exécutif. En faisant « le choix brutal en ignorant les propos des soignants qui n’ont pas été consultés depuis septembre dernier ».
Les organisations liées au communiqué accusent également le chef de l’Etat de « sous-estimer le travail des soignants ».
Tout en critiquant le « modèle trop permissif », ils condamnent en même temps « la confusion sur le sens du care ». Soulignant que les soignants « répètent sans cesse que leur mission n’est pas de provoquer la mort ».
Enfin, les organisations d’aidants critiquent les « publicités ridicules pour l’accompagnement en fin de vie ». Avant de développer ainsi : « Emmanuel Macron annonce une augmentation de 6% du budget annuel des soins palliatifs. Pourtant, 50 % des patients ne bénéficient pas d’un accompagnement adapté, soit 500 personnes par jour : une personne sur deux.