Au lendemain des indépendances, le peuple algérien ne respirait que la réalité de l’orient, au point de renier leur identité intrinsèque. Pour ce dernier, la civilisation arabe était celle qui lui convenait. C’est donc sans surprise les algériens montraient une dévotion sans pareil vis-à-vis de la religion arabe. Mais cette époque est sur le point de laisser place à une ère nouvelle.
Après son indépendance, l’Algérie s’est appropriée la réalité de l’Orient. Elle s’était entichée de l’idéologie arabo-islamiste en orientant la culture algérienne vers ce modèle identificatoire oriental. En vertu d’une politique de déracinement de la culture locale, l’Algérie s’était évertuée à puiser ses sources dans ces pays désertiques féodaux, érigés en parangons des vertus. Pour mieux accomplir cette mission de civilisation de l’Algérie, le régime postindépendance confia la tâche aux coopérants arabes, érudits en leur Unique Livre Vert, livrés clé en main par les pays de l’Orient, pays connus pour leur économie hautement développée et leur technologie avancée, inventée dans leurs laboratoires islamiques désertés par la science. L’Algérie, pour l’instruction de ses écoliers, livrée intellectuellement à ces nouveaux missionnaires enturbannés, se dota rapidement d’une brillante génération d’Algériens transformés en mercenaires de l’arabo-islamisme, en sicaires du wahhabisme, formés pour terroriser les patriotes jugés par trop nationalistes et mollement musulmans, mais également pour subvertir les institutions, renverser les autorités. Ainsi, après avoir soldé la culture algérienne, l’Algérie se mit à la solde de l’Orient. La Révolution des grands soldats se mua en réaction au service de la soldatesque islamiste. Le grand peuple algérien se métamorphosa en petite peuplade orientalisée. Fort heureusement, la réalité prend une autre tournure. L’Algérie retrouve progressivement son identité longtemps rangée aux oubliettes.