Diplômée, mais toujours au chômage. Malgré un brillant parcours académique, Camélia, une Franco-Algérienne diplômée, fait face au chômage et à la précarité en France, entre discrimination, isolement social et espoir déçu.
Un parcours semé d’embûches pour trouver un emploi
Bon nombre d’Algériens vivant en France ainsi que des Français d’origine rencontrent des difficultés à obtenir un emploi. Si certains voient leurs efforts récompensés, d’autres, comme Camélia, se heurtent à divers obstacles, notamment la discrimination. À 26 ans, cette Franco-Algérienne, sortie diplômée d’une prestigieuse école il y a deux ans, se retrouve confrontée au chômage et à la précarité, subsistant grâce au RSA.
La méritocratie mise à mal
Née à Lyon dans une HLM, Camélia est la fille de deux immigrés algériens dévoués. Son père est routier et sa mère femme de ménage. Avec des moyens limités, ses parents ont tout sacrifié pour lui offrir une éducation de qualité dans une école privée catholique. Camélia a longtemps cru en la méritocratie, pensant que le travail récompenserait ses efforts. Déçue, elle exprime un sentiment de trahison, se retrouvant sans emploi malgré ses diplômes et l’envoi de plus de 1 000 candidatures sans succès.
Les obstacles liés à ses origines
Camélia pense que ses origines algériennes compliquent sa recherche d’emploi. « Je peux accumuler de l’expérience, mais mon apparence, je ne peux pas la changer », confie-t-elle. Face aux défis de l’emploi, s’ajoutent ceux de la vie quotidienne : se loger, se vêtir, et se nourrir. Elle est donc revenue vivre chez ses parents, contribuant tant bien que mal aux dépenses familiales avec ses 559 euros de RSA.
L’isolement social et la précarité financière
Malgré ses efforts, Camélia fait face au chômage et à des difficultés financières, sa banque menaçant de lui retirer son autorisation de découvert. Isolée, elle sort de moins en moins et rejette l’idée que quelqu’un paie pour elle, qu’elle juge humiliante. Son quotidien se résume à rester chez elle, lire des romans, et espérer des jours meilleurs.