Des mères en sanglots qui se prennent dans les bras. Des enfants qui échangent avec candeur sur le sujet devant la porte. Des passants, incrédules, qui marquent un temps d’arrêt au moment de passer dans la petite rue Beau Site. C’est le choc total, souffle une maman.
L’école Saint-Philippe a vécu une véritable tragédie, ce vendredi en milieu de matinée. Alors que les élèves profitaient de la récréation pour jouer dans la cour, une fillette de 9 ans aurait chuté durant une partie de jeu de ballon. Dans quelles conditions? Difficile de le savoir pour l’heure. L’issue, elle, est dramatique. Les professeurs et les services de secours (sapeurs-pompiers et Samu) ont tenté de réanimer l’enfant. Sans succès. Malgré le massage cardiaque qui lui a été dispensé, rien n’a pu la ramener à elle, a détaillé le maire, Christian Estrosi, peu après sa sortie de l’établissement aux alentours de 12h30. C’était une petite fille pleine de vie.
Il semblerait que ce soit un accident
D’après Laurent Le Mercier, inspecteur d’académie, il n’y aurait pas eu de bousculade à l’origine de la chute. Une enquête a été ouverte par le parquet de Nice et une autopsie est prévue dans la semaine pour rechercher les causes précises du drame. « Le médecin légiste et la police judiciaire auront à rendre leurs conclusions, poursuit de son côté le maire. De tous les témoignages, il semblerait que ce soit un accident inattendu, imprévu. » Le directeur d’établissement n’a pas souhaité s’exprimer.
Restée plusieurs heures sur place, la famille proche de la fillette (parents et grands-parents notamment) « traverse une souffrance épouvantable », toujours selon les dires de Christian Estrosi.
La petite sœur de Myriem est également scolarisée dans l’établissement mais son âge n’a pas été précisé. La Ville va tout faire pour accompagner la famille, ajoute le maire de Nice. Elle doit être enterrée en Algérie, dans les traditions familiales.
Accompagnement psychologique
Extrêmement choqués, les enseignants ont été regroupés dans l’école, pendant que le service d’éducation s’est chargé de gérer le retour des enfants à leur domicile. Les parents ont également reçu un mail dans l’après-midi. « On ne les connaît pas beaucoup, les filles sont là depuis moins d’un an », confient deux parents d’élèves, prostrés devant les murs défraîchis de Saint-Philippe.
Une cellule psychologique a été mise en place avec le médecin et l’infirmière scolaires ainsi que des psychologues. Le Samu a lui aussi envoyé sa cellule d’urgence médico-psychologique (CUMP). Au total, 260 enfants ont dû être évacués. Certains plus tardivement, après avoir échangé quelques minutes avec les médecins. « On va prévoir un accompagnement, y compris ce week-end », a assuré le directeur d’académie. Lundi, des spécialistes seront présents pour épauler les enfants et les adultes au moment du retour à l’école.