L’Algérie en deuil : Hamza Feghouli, alias Mma Messaouda, s’est éteint à 86 ans. Un artiste emblématique dont l’héritage marquera à jamais le paysage culturel algérien.
Un monument du cinéma algérien s’éteint : Mma Messaouda nous quitte
L’Algérie perd l’une de ses figures artistiques les plus marquantes. Hamza Feghouli, connu du grand public sous le nom de Mma Messaouda, est décédé ce vendredi à l’âge de 86 ans, laissant derrière lui un héritage culturel inestimable.
Son état de santé, déjà fragile, s’était nettement dégradé ces derniers jours, contraignant son hospitalisation au CHU de Blida. Mercredi, le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, s’était rendu à son chevet, signe d’une reconnaissance nationale envers cet immense talent.
Un artiste qui a marqué l’Algérie
Né le 11 septembre 1938 à Tiaret, Hamza Feghouli a su conquérir le cœur des Algériens avec son jeu unique et son charisme indéniable. Son rôle mythique dans la série comique éducative « H’didwan », où il incarnait Mma Messaouda, lui a conféré une popularité intemporelle.
Plus qu’un simple comédien, il était un véritable conteur qui a su transmettre des valeurs profondes à travers ses personnages. « L’Algérie perd un artiste distingué, une âme qui a fait rire et transmis des histoires avec talent », a déclaré le ministre Ballalou dans un hommage poignant.
Un héritage cinématographique inoubliable
Hamza Feghouli n’était pas qu’une icône de la télévision. Il a marqué le cinéma algérien à travers des films cultes tels que Le Clandestin et Taxi el Makhfi (1987), où il incarnait Kouider El Zeddam aux côtés d’Athmane Ariouet et Yahia Benmabrouk.
Son talent s’est également illustré dans Hassan Niya (1989) et Bleu blanc rouge (2006), des œuvres qui restent gravées dans la mémoire collective. Feghouli n’était pas qu’un acteur, il était un pilier du divertissement algérien, capable de faire rire comme d’émouvoir en profondeur.
Une disparition qui laisse un vide immense
Avec son départ, l’Algérie perd bien plus qu’un acteur : un symbole de résistance culturelle, un porte-parole des valeurs de la société algérienne. Son influence dépasse le cadre artistique, touchant à l’éducation et au patriotisme. Sa disparition suscite une vague d’émotion sur les réseaux sociaux. Les hommages affluent, rappelant l’importance de son œuvre et l’impact de ses performances sur plusieurs générations.