Les viandes sont devenues le symbole de la cherté de la vie en Algérie et de l’appauvrissement de pans entiers de la société algérienne. Une récente étude menée par deux chercheurs de la Faculté des Sciences économiques, commerciales et de Gestion de l’université de Sidi Bel Abbés et de l’Institut Agronomique Méditerranéen de Montpellier a démontré que les viandes demeurent un produit très couteux pour plus de 66 % des consommateurs algériens.
Cette étude a pour d’observer les évolutions de la production et de la consommation des viandes dans le monde en mettant l’accent sur quelques pays de la Méditerranée, plus particulièrement l’Algérie. Les auteurs de cette étude ont tenté d’examiner les comportements des consommateurs vis-à-vis des viandes et des produits carnés. La principale conclusion de cette étude est la cherté inaccessible de ce produit de large consommation qui demeure un luxe en Algérie pour le commun des mortels.
Et pour cause, les viandes sont pour 66,3% des consommateurs parmi les aliments très coûteux. Et pourtant, les viandes principalement le poulet font partie du quotidien pour 60,8% des consommateurs. Cette même étude nous apprend, par ailleurs, que les viandes transformées sont consommées chaque jour par près de 37% des consommateurs algériens et les viandes congelées par près de 23,3% de nos compatriotes.
Enfin, les types de viandes rouges consommées par les Algériens sont principalement la viande ovine (55%) et bovine (34%). La consommation par tête en Algérie était de l’or-
dre de 29,54 kg/an en 1990, mais elle a stagné jusqu’en 2005 où elle a commencé à évoluer, nous apprend cette étude pour mettre en exergue la relation directe entre la cherté excessive des viandes en Algérie et leur niveau de consommateur par la population.
Il est à noter en dernier lieu que la consommation nationale des viandes du mouton et du bœuf tourne autour de de 10,5 kg/hab/an depuis 2012 et la consommation de viande blanche est en moyenne 15 kg/hab/an depuis 2013. Malgré la progression de la consommation de viande (particulièrement blanche et bovine), l’Algérien reste
l’un des plus faibles consommateurs de viandes du Maghreb, en partie en raison de la faiblesse de la production, estime cette étude universitaire.