La liquidation judiciaire de Brandt met fin à une décennie d’activité et entraîne 700 suppressions d’emplois, marquant un revers majeur pour Cevital sur le marché européen.
Faillite de Brandt : liquidation judiciaire et suppressions d’emplois
Le groupe algérien Cevital fait face à un échec sur le marché européen suite à la liquidation judiciaire de sa filiale française Brandt, décidée par le tribunal des activités économiques de Nanterre. Cette décision met fin à une décennie d’activité dans le secteur de l’électroménager français, entraînant la disparition d’une entreprise centenaire.
Rejet du projet de reprise et conséquences sociales
Le tribunal de Nanterre a rejeté le seul projet de reprise soumis pour Brandt. Ce projet, sous forme de Scop, était soutenu par les salariés avec l’appui de Revive et des pouvoirs publics. Toutefois, le tribunal a estimé qu’il manquait de garanties financières suffisantes. En conséquence, environ 700 emplois seront supprimés. François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire, a décrit cette situation comme un « traumatisme » pour les employés. Il a prévu de se rendre auprès des travailleurs de l’usine près d’Orléans, marque de l’affectation régionale forte par cette perte d’emplois.
Réactions politiques et difficultés financières
Le gouvernement français a exprimé sa tristesse par le biais de Roland Lescure et Sébastien Martin, indiquant qu’un financement public de cinq millions d’euros avait été engagé, mais sans succès en raison du désengagement d’autres acteurs essentiels, notamment bancaires. Le comité de soutien du projet de Scop, dont le coût public total atteindrait 20 millions d’euros, espérait maintenir 370 emplois. Brandt, ayant généré un chiffre d’affaires de 260 millions d’euros, a été forcé de fermer en raison des difficultés économiques persistantes dans le secteur du gros électroménager et de sa situation financière dégradée.
Implications pour Cevital et perspectives futures
La liquidation de Brandt signifie également la fin de la stratégie européenne de Cevital, qui avait acquis le groupe en 2014 comme symbole de son expansion. Les actifs de Brandt ne pourront être repris dans le cadre judiciaire actuel. En dépit de cette situation difficile, le dispositif de reclassement conventionnel sera mis en œuvre pour les salariés. La région Centre-Val de Loire devra désormais gérer les conséquences économiques et sociales de la perte de cet important employeur.