La classe politique algérienne est encore sous le choc après le « fiasco » de samedi dernier. Alors que cette consultation électorale devait marquer un tournant décisif dans la vie politique, les algériens ont préféré le boycott. Depuis la chute du pouvoir d’AbdelAziz Bouteflika, les algériens ont soif de changement et ils souhaitent que la classe politique qui dirige le pays depuis les indépendances débarrasse le plancher. Il faut dire que de nombreux acteurs politiques ont vite fait de déchanter lorsque les premiers résultats ont commencé à tomber.
Jil Jadid tombe de haut
Le taux d’abstention record (70 %) ne laissait rien présager de bon. Le verdict du scrutin électoral est sans appel. Les algériens ont rejeté ces élections pour exprimer leur ras-le-bol face à une classe politique qui ne cesse de les décevoir. Le parti Jil Jadid de Soufiane Djilali est l’un des grands perdants des législatives. Jil Jadid fut l’un des regroupements politique ayant pesé de tout son poids pour faire tomber le régime d’AbdelAziz Bouteflika. En 2019 le parti s’est associé au Hirak pour mener des marches et dire non à un nouveau mandat de Bouteflika.
Par la suite et avec l’instauration d’une transition et la tenue des présidentielles, Jil Jadid a donné un nouveau cap à son orientation politique. Ce changement d’approche n’a pas du tout plus au mouvement du Hirak qui voulait un renouvellement pur et simple de la classe politique. Au sortir donc de ces législatives, le parti de Soufiane Djilali a perdu très gros. En effet, selon les derniers résultats, il n’a obtenu qu’un seul siège de député. La déception est grande chez les cadres du parti qui fondaient beaucoup d’espoirs sur ces élections pour imposer Jil Jadid dans l’arène politique. Le parti dit vouloir tirer toutes les leçons de cette débâcle pour mieux rebondir par la suite.