Le Département américain de l’Agriculture (USDA) a récemment publié sa dernière analyse concernant la situation des céréales en Algérie. Cette année, la production nationale est estimée à trois millions de tonnes de blé et 1,35 million de tonnes d’orge, des chiffres proches de ceux de l’année précédente. Les importations devraient atteindre 9,2 millions de tonnes de blé, avec des stocks s’établissant autour de cinq millions de tonnes en raison de la diminution des arrivages en provenance de Russie et de l’arrêt des importations françaises.
Rôle des Données Satellitaires et des Conditions Climatiques
Pour ses analyses, l’USDA s’appuie sur les statistiques des autorités agricoles algériennes, les données des maisons de courtage et les informations satellitaires sur la végétation durant le cycle de croissance des céréales. En plus des surfaces emblavées, deux millions d’hectares pour le blé et un million pour l’orge, l’USDA prend en compte les données du ministère de l’Agriculture concernant la production céréalière dans le sud de l’Algérie.
En effet, la superficie dédiée à la culture de céréales y a augmenté de 40 000 hectares par rapport à l’année précédente, atteignant 150 000 hectares. L’USDA prévoit donc que la production de blé demeurera probablement en dessous de la moyenne, à raison de trois millions de tonnes, tandis que l’orge pourrait voir une légère hausse grâce à des précipitations printanières favorables.
Impact des Importations et Fournisseurs de Blé
Pour la campagne commerciale 2024/25, l’Céré a ajusté à la baisse ses prévisions d’importations de blé par l’Algérie à huit millions de tonnes, une réduction essentielle due à la baisse des expéditions récentes depuis la Russie et la France. La Russie est désormais l’un des principaux fournisseurs de blé pour l’Algérie, fournissant 2,4 millions de tonnes de blé au cours de la saison 2023/24.
Les exportations françaises, autrefois importantes, se sont considérablement réduites, en partie à cause de l’exclusion des entreprises françaises des appels d’offres algériens pour des raisons techniques, selon l’Office algérien des céréales.