Laurent Nuñez défend une approche plus ouverte avec l’Algérie, misant sur le dialogue sécuritaire et diplomatique, loin de la ligne dure de son prédécesseur.
Laurent Nuñez : Relations et Stratégies avec l’Algérie
Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, se distingue de son prédécesseur Bruno Retailleau concernant ses relations avec l’Algérie. Contrairement à Retailleau, qui voyait le pays comme un adversaire, Nuñez, dans une interview pour la Tribune publiée le 16 novembre, affirme être bien perçu en Algérie.
Lors de cet entretien, Nuñez a évoqué ses origines pieds-noirs, indiquant que cela influence positivement sa relation avec l’Algérie. Sa nomination, bien reçue à Alger, repose sur une histoire de collaboration lorsqu’il dirigeait la DGSI et coordonnait le renseignement.
Relations étendues avec l’Algérie
Avec une naissance en Algérie et des parents pieds-noirs d’origine espagnole, Laurent Nuñez prône une approche plus ouverte avec Alger. Il met en avant son initiative de « main tendue », une stratégie qu’il estime avoir porté ses fruits. À l’inverse de Retailleau, qui vise les présidentielles françaises de 2027, Nuñez souligne l’importance de la collaboration avec l’Algérie pour gérer l’immigration et sécuriser les frontières.
Le ministre a souligné la nécessité de reprendre le dialogue sécuritaire avec l’Algérie, crucial pour la lutte contre le terrorisme. Actuellement, les échanges opérationnels sont interrompus, ce qu’il trouve préoccupant.
Projets de visite et échanges diplomatiques
Laurent Nuñez a prévu une visite en Algérie en décembre. Bien qu’aucune date précise ne soit annoncée, il se réjouit de l’invitation reçue de son homologue algérien. Il espère également la libération du journaliste français Christophe Gleizes, incarcéré pour sept ans.
Il revient sur la grâce accordée récemment à Boualem Sansal, qualifiant ce geste de « signal d’apaisement » de la part du président algérien. Nuñez insiste sur l’importance de renouer le dialogue, même si cela implique des risques dans un climat français favorable à remettre en cause l’accord de 1968 avec l’Algérie.