À partir du 1er janvier 2026, les personnes souhaitant obtenir la nationalité française devront réussir un examen civique. Destiné également aux étrangers cherchant à obtenir une carte de résidence ou de séjour pluriannuelle, cet examen comprendra 40 questions et durera 45 minutes maximum. L’objectif est de répondre correctement à au moins 32 questions sur 40, soit 80% de réussite. Les modalités de ce questionnaire à choix multiples ont été définies par un arrêté daté du 10 octobre et publié au Journal Officiel le 12 octobre 2025. Cette annonce est passée inaperçue, probablement en raison du climat politique en France à cette période.
Un test élaboré sur histoire, culture et société
Le texte de l’arrêté, signé par Bruno Retailleau avant son départ, était la concrétisation d’une série de réformes commencées par Gérald Darmanin en 2022. Ce nouvel examen est structuré autour de cinq thématiques : les principes de la République, les droits et devoirs, l’histoire, la géographie et la culture, le système institutionnel et politique, et enfin la vie en société en France. Des sujets comme l’article premier de la Constitution, le principe de laïcité, le rôle des trois pouvoirs, ainsi que des aspects culturels et géographiques français y sont abordés.
Exigences linguistiques renforcées pour la naturalisation
Parallèlement à l’examen, le niveau de langue française exigé pour la naturalisation est relevé de B1 à B2 pour les compétences orales et écrites. Ce niveau, considéré avancé, représente un défi significatif et pourrait réduire le nombre de naturalisations après son application en 2026. Le cabinet de Bruno Retailleau avait fait état d’une diminution de 28 % des naturalisations à la suite d’instructions plus strictes données précédemment aux préfets.