Le président de la CAF, Patrice Motsepe, multiplie les louanges sur la CAN 2025 au Maroc. Un enthousiasme débordant qui intrigue, agace… et divise.
Motsepe en mode fan absolu : un amour trop voyant pour la CAN 2025 au Maroc ?
Dr Patrice Motsepe, président de la Confédération Africaine de Football, semble vivre déjà en décembre 2025. À chaque intervention publique, le dirigeant sud-africain ne cesse de glorifier la future Coupe d’Afrique des Nations au Maroc, allant jusqu’à prédire qu’elle sera “la plus réussie de l’histoire”. Une déclaration répétée à l’envi, au point de devenir un véritable mantra… voire une obsession.
Récemment, il a justifié son choix de confier le transport des délégations à Royal Air Maroc au lieu de compagnies étrangères, bien que certaines proposaient “plus d’argent”. « Je ne peux pas confier le transport des Africains à des compagnies étrangères », a-t-il martelé, transformant ce choix logistique en symbole de panafricanisme économique. Mais ce zèle affiché, entre passion sincère et patriotisme performatif, interroge de plus en plus.
CAN 2025 : Une déclaration devenue slogan… et objet de moquerie
Ce qui frappe, c’est la fréquence et la tenacité du discours de Motsepe. Peu importe le micro ou la langue, les mots sont les mêmes : « La CAN 2025 en décembre sera une célébration. Toute l’Afrique rentre à la maison. Ce sera la CAN la plus réussie de l’histoire. »
Problème : il a déjà utilisé exactement les mêmes phrases pour d’autres éditions, d’autres pays. Résultat : les réseaux sociaux s’en amusent, des observateurs s’en agacent. À force de répéter, le discours perd en impact et en crédibilité. Pire, certains y voient une mise en scène calculée, visant à mettre une pression maximale sur le Maroc pour qu’il ne rate surtout pas son rendez-vous continental.
CAN 2025 : Soutien sincère… ou défi déguisé pour Rabat ?
Le flou persiste : Motsepe cherche-t-il à mobiliser les énergies… ou à transférer la pression d’un continent sur un seul pays ? « Le monde nous respectera lorsque nous affronterons les meilleurs… et que nous gagnerons », a-t-il lancé, ajoutant une dose de défi géopolitique à son discours déjà chargé.
Si l’intention semble noble valoriser l’Afrique, promouvoir ses entreprises, fédérer les peuples la forme interroge. Car à trop promettre, on risque de décevoir. Et Rabat, déjà en chantier pour ce grand événement, n’a sûrement pas besoin d’un mégaphone permanent. À force de louer, d’encenser et d’exalter cette édition, il pourrait bien faire naître des attentes intenables. Et dans ce cas, le plus grand échec ne serait pas celui du Maroc, mais de sa propre communication.