À l’approche de la CAN 2025, organisée au Maroc du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026, les supporters algériens s’organisent pour accompagner les Fennecs. Mais contrairement à d’autres fans africains, leur déplacement s’annonce particulièrement complexe, entre nouvelles formalités administratives et obstacles logistiques liés au contexte politique régional.
Un e-visa obligatoire, une première pour les Algériens
C’est l’un des changements majeurs de la CAN 2025. Désormais, les ressortissants algériens doivent obtenir une Autorisation Électronique de Voyage pour entrer au Maroc. Cette mesure, instaurée à l’automne, marque une rupture avec l’accès sans visa jusque-là en vigueur.
Face aux tentatives d’arnaques constatées en Algérie, la CAF et le comité d’organisation ont rappelé que ce e-visa est gratuit dans le cadre du tournoi et s’obtient uniquement via l’application officielle Yalla, à travers une procédure entièrement en ligne.
Des trajets longs et coûteux faute de liaisons directes
Au-delà de l’aspect administratif, la principale difficulté reste l’absence totale de vols directs entre l’Algérie et le Maroc, conséquence de la fermeture des frontières et de l’espace aérien. Les supporters sont contraints de transiter par des pays tiers. La solution la plus fréquente passe par la Tunisie, avec des vols via Tunis affichant des tarifs élevés, dépassant souvent 400 euros l’aller simple à la période des fêtes. Les alternatives via la France ou l’Espagne, notamment avec Air France, n’offrent guère de répit financier et allongent sensiblement les temps de trajet.
Quand le contexte politique complique la fête du football
Entre e-visa imposé, itinéraires détournés et billets d’avion onéreux, les supporters algériens doivent consentir à des efforts considérables pour vivre la CAN 2025 sur place. Une situation qui contraste avec l’esprit de partage et de célébration voulu par la compétition, et qui rappelle combien les tensions politiques peuvent encore peser sur le football africain.
