À moins d’un an du début de la Coupe d’Afrique des nations CAN 2025, les tensions entre le Maroc et l’Algérie, deux grandes puissances d’Afrique du Nord, commencent déjà à se faire sentir. Cela n’a rien d’étonnant, étant donné les rivalités sportives de longue date entre les deux pays et la rupture de leurs relations diplomatiques depuis août 2021.
Le Maroc, en tant que pays organisateur de la CAN 2025, affiche une ambition claire : remporter le trophée chez lui, ce qui serait un événement historique pour les Lions de l’Atlas, près de 49 ans après leur unique victoire continentale en 1976. Cependant, l’Algérie pourrait bien être un sérieux obstacle à ce rêve. Et dans le royaume de Mohamed VI, bien que le sujet soit rarement abordé ouvertement, il occupe de nombreuses pensées.
Marouane Chamakh ouvre le bal pour la CAN 2025
L’ancien international marocain Marouane Chamakh, figure emblématique des Lions de l’Atlas, n’a pas hésité à faire une déclaration marquante lors de son intervention sur la chaîne égyptienne ON Time Sport. Avec une pointe d’humour, mais un message explicite, l’ex-attaquant a exprimé son souhait d’éviter une confrontation avec l’Algérie en phases finales : « J’espère que l’Algérie sera éliminée et que nous ne la rencontrerons pas en phase finale », a-t-il déclaré.
Ces propos, bien que formulés sur un ton léger, illustrent la pression qui pèse sur le Maroc en tant que pays hôte de la compétition, tout en mettant en lumière la rivalité grandissante entre les deux nations. Pour le Maroc, la CAN 2025 représente une opportunité exceptionnelle de briller à domicile, mais la présence de l’Algérie dans le tournoi pourrait compliquer ses ambitions.
Une concurrence particulièrement acharnée.
L’Algérie, souvent perçue comme l’un des favoris pour remporter le titre, évoluera dans un groupe relativement abordable, regroupant des équipes comme la Guinée équatoriale, le Burkina Faso et le Soudan. Toutefois, dans une compétition aussi relevée, les surprises ne sont jamais à écarter. Le Burkina Faso, habitué à atteindre les dernières étapes, et la Guinée équatoriale, capable de performances marquantes, pourraient représenter des obstacles sérieux pour les joueurs sous la direction de Vladimir Petkovic.
Cela dit, le véritable défi pourrait se présenter dès les huitièmes de finale de la CAN 2025, où l’Algérie pourrait affronter le Sénégal, ou, dans un scénario encore plus redouté, croiser le Maroc en demi-finale, une confrontation qui pourrait s’avérer déterminante pour la suite de leur parcours.
Une très forte pression pour le Maroc
Le Maroc, en tant qu’organisateur de la CAN 2025, fait face à une pression colossale. L’équipe dirigée par Walid Regragui, demi-finaliste de la dernière Coupe du monde, figure parmi les grands favoris aux côtés de l’Algérie, du Sénégal et de l’Égypte. La possibilité de croiser l’Algérie dans une phase avancée du tournoi suscite une certaine appréhension chez les Marocains.
Par ailleurs, jouer à domicile avec le soutien de ses supporters impose au Maroc l’obligation de réussir sans commettre d’erreurs. Cette CAN 2025 s’annonce donc comme une véritable arène de compétition, où la rivalité entre le Maroc et l’Algérie, déjà perceptible à travers leurs confrontations sportives et les discours, pourrait donner lieu à un affrontement mémorable, avec pour enjeu principal la domination du Maghreb sur la scène africaine.
Toutefois, en Algérie, cette tension semble moins présente, le sélectionneur national, Vladimir Petkovic, préférant focaliser son attention sur les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 prévues pour mars, septembre et octobre 2025.