Le 25 janvier 2025, la Caf a révélé le logo officiel de la 35ᵉ édition de la CAN 2025, prévue au Maroc du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026. Ce logo, qui met en valeur le zellige, un art de la mosaïque traditionnel d’Afrique du Nord, a ravivé les tensions entre le Maroc et l’Algérie.
Présenté comme un hommage au patrimoine marocain et nord-africain, il s’inspire du zellige, une forme de mosaïque largement utilisée dans l’architecture algérienne. Selon les organisateurs marocains, ce choix reflète l’unité culturelle africaine. Cependant, l’annonce a déclenché une polémique en Algérie, où le zellige est également perçu comme un symbole majeur du patrimoine national. Des médias algériens ont accusé le Maroc de vouloir s’approprier cet héritage culturel, qualifiant le choix du design de provocateur.
Cette controverse intervient dans un contexte déjà marqué par des différends politiques et culturels entre les deux nations.
CAN 2025 un affrontement culturel qui gagne en intensité
La controverse actuelle fait écho à un épisode survenu en 2022, lorsque l’équipe algérienne avait dévoilé un maillot d’entraînement orné de motifs inspirés du palais de Tlemcen, en Algérie. À l’époque, le Maroc avait officiellement protesté, affirmant que ces motifs appartenaient à son patrimoine culturel. Aujourd’hui, certains Algériens interprètent l’utilisation du zellige dans le logo de la CAN comme une réponse à cet incident.
Selon les analystes, cette dispute dépasse le domaine purement culturel. Elle reflète les tensions géopolitiques croissantes entre les deux pays, dont les relations se sont détériorées ces dernières années, notamment en raison des désaccords sur le Sahara occidental et de la fermeture de leur frontière commune.
Le Maroc soutient sa décision
Du côté marocain, le comité d’organisation met en avant la dimension symbolique et fédératrice du zellige. Pour eux, ce motif ne se limite pas à représenter le Maroc, mais honore également le patrimoine commun du Maghreb et de l’Afrique. Ils estiment que la CAN 2025 doit être une occasion de rassembler les peuples, et non un motif de division.
Cependant, malgré ces intentions affichées, la polémique persiste, alimentée par les discussions en ligne et les réactions médiatiques. Reste à savoir si cette compétition sportive parviendra à apaiser les tensions ou si, au contraire, elle accentuera les divergences entre ces deux grandes nations du football africain.