La Confédération Africaine de Football (CAF) a récemment pris une décision qui a secoué le monde du football africain : la désignation du Maroc comme pays hôte de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025. Cette décision a suscité de vives réactions, notamment en Algérie, qui était également candidate. Quels sont les arguments qui ont pesé en faveur du Maroc et pourquoi l’Algérie n’a-t-elle pas été choisie ?
Les infrastructures : Maroc vs Algérie
Le Maroc : un investissement massif
Le Maroc a investi massivement dans la modernisation et la construction de stades répondant aux normes internationales. Le pays dispose de plusieurs infrastructures de pointe prêtes à accueillir des compétitions de grande envergure.
Le Stade Mohammed V à Casablanca, avec une capacité de 67 000 places, a été récemment rénové pour répondre aux exigences internationales. Le Stade de Marrakech, qui peut accueillir 45 000 spectateurs, est également un exemple d’infrastructure moderne.
L’Algérie : des efforts significatifs mais insuffisants
L’Algérie a également fait des efforts pour moderniser ses infrastructures, mais certains stades restent en dessous des standards internationaux requis pour un événement de l’ampleur de la CAN.
Le Stade du 5 Juillet à Alger, avec une capacité de 64 000 places, nécessite encore des rénovations pour répondre aux exigences modernes. De même, le Stade Chahid Hamlaoui à Constantine, pouvant accueillir 40 000 spectateurs, a besoin de mises à jour supplémentaires.
Expérience en organisation : une comparaison
Le Maroc : un palmarès impressionnant
Le Maroc a démontré son expertise en matière d’organisation de grands événements sportifs, ayant accueilli avec succès plusieurs compétitions internationales. Le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2018 a été salué pour son organisation impeccable. De plus, le Maroc a accueilli la Coupe du Monde des Clubs en 2013 et 2014, démontrant sa capacité à gérer des événements de grande envergure avec professionnalisme.
L’Algérie : une expérience plus limitée
L’Algérie, bien que passionnée de football, n’a pas la même expérience récente en matière d’organisation de compétitions internationales de grande envergure. La dernière grande compétition organisée par l’Algérie remonte à la CAN 1990, ce qui laisse un écart de plusieurs décennies sans événements majeurs.
Stabilité et sécurité : des enjeux cruciaux
Maroc : un environnement stable
Le Maroc bénéficie d’une stabilité politique et d’un environnement sécuritaire favorable, ce qui est essentiel pour garantir la sécurité des joueurs, des officiels et des supporters. L’Algérie a fait face à des défis sécuritaires ces dernières années, ce qui pourrait avoir influencé la décision de la CAF en faveur du Maroc.
Soutien gouvernemental : un facteur déterminant
Maroc : un soutien indéfectible
Le gouvernement marocain a montré un soutien fort à la candidature du pays pour la CAN 2025, avec des investissements significatifs dans les infrastructures sportives, les transports et l’hôtellerie.
Algérie : des efforts notables mais pas suffisants
Bien que le gouvernement algérien ait également soutenu la candidature du pays, les investissements et les préparatifs n’ont pas atteint le même niveau que ceux du Maroc.
La désignation du Maroc comme pays hôte de la CAN 2025 par la CAF soulève des questions sur l’équité de cette décision. Alors que le Maroc a mis en avant ses infrastructures modernes, son expérience et sa stabilité, l’Algérie se retrouve écartée malgré ses efforts significatifs. Cette décision est-elle un coup de pouce injuste de la CAF ou un choix mérité basé sur des critères objectifs ? Seul le temps le dira.