En Algérie, le débat sur la banane a fait surface à nouveau le mercredi 10 avril, premier jour de l’Aïd-el-Fitr, lorsque le ministre du Commerce Tayeb Zitouni a appelé les Algériens à boycotter ce fruit.
Profitant de cette occasion, le ministre a effectué une visite dans certains commerces à Alger, où il a exhorté les Algériens à ne pas consommer de bananes. Il a déclaré que le prix de gros du produit avait atteint 470 dinars le kilogramme, et a demandé aux citoyens de l’aider à faire baisser ce prix. Il a également accusé les spéculateurs d’être responsables de cette flambée des prix et a dévoilé les marges énormes des commerçants qui vendent ce fruit exotique.
Les commerçants en Algérie réalisent une marge incroyable sur le prix des bananes
Le ministre du Commerce a révélé que les bananes étaient importées à un prix de 0,50 dollar le kilogramme. Leur prix de revient en Algérie ne dépasse pas 200 dinars le kilogramme, y compris les marges.
Le ministre a ordonné la saisie des fruits dont le prix de gros est de 470 dinars le kilogramme, qualifiant les importateurs de voleurs. Il a expliqué que les prix de la banane avaient augmenté en raison de la hausse des prix de la pomme de terre et de la courgette, et que certains en avaient profité pour augmenter les prix de la banane. En 2023, 320 000 tonnes du produit ont été importées et l’offre est disponible.
Les prix du fruit suscitent régulièrement des polémiques en Algérie, avec des hausses importantes observées durant le Ramadan 2024 et en juillet 2022. Les autorités ont pris des mesures pour faire baisser le prix de la banane et ont lutté contre les spéculateurs qui stockent illégalement le produit pour le revendre à des prix élevés.