L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal reste en détention en Algérie après le rejet de sa demande de libération. Retour sur les accusations portées contre lui et les réactions qu’elles suscitent.
Boualem Sansal ,Maintien en détention et accusations
Boualem Sansal, écrivain franco-algérien âgé de 75 ans, demeure incarcéré en Algérie après que la chambre d’accusation de la Cour d’Alger a rejeté, le 11 décembre, une demande de remise en liberté. L’écrivain, arrêté le 16 novembre à l’aéroport d’Alger, est inculpé pour atteinte à la sûreté de l’État et à l’intégrité du territoire national, conformément à l’article 87-bis du Code pénal algérien.
Les accusations font suite à des propos controversés tenus en octobre dans le média français Frontières, où il suggérait qu’une partie de l’Ouest algérien appartenait historiquement au Maroc. Initialement hospitalisé au pavillon pénitentiaire de Mustapha-Bacha à Alger, Sansal a été transféré à la prison de Koléa.
Réactions en France et parcours controversé
L’affaire suscite des réactions divisées en France. L’extrême-droite française, avec laquelle Boualem Sansal s’est rapproché ces dernières années, mène une campagne active pour sa libération, tandis que les autorités officielles françaises adoptent une position plus mesurée. Le président Emmanuel Macron a exprimé sa préoccupation, et le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a qualifié la détention de « sans fondement » et « inacceptable ».
Ancien fonctionnaire algérien et écrivain engagé depuis les années 1990, Sansal a d’abord dénoncé l’islamisme avant de s’aligner progressivement sur des thèses controversées, incluant l’immigration et la question du Sahara occidental. Cette évolution a divisé l’opinion publique, tant en Algérie qu’en France.