Anissa Boumediène, veuve de l’ex-président algérien, crée la polémique en refusant de soutenir Boualem Sansal. Ses propos incendiaires enflamment les médias français. Découvrez ce clash politique et médiatique explosif.
La déclaration de Anissa Boumediène sur Boualem Sansal
Anissa Boumediène, avocate, écrivaine et veuve de l’ex-président Houari Boumediène, a lâché une bombe médiatique lors de son passage sur Radio Africa le 23 juin. Interrogée sur la détention de Boualem Sansal, elle s’oppose fermement à toute demande de libération : « Boualem Sansal n’aime pas l’Algérie. »
Des mots durs, tranchants, qui ont immédiatement fait le tour des rédactions en France. Elle accuse l’écrivain, détenu pour « atteinte à l’intégrité nationale », d’avoir tenu des propos inacceptables sur des villes algériennes notamment Tlemcen qu’il aurait rattachées symboliquement au Maroc. « Imaginez si des Corses disaient préférer être Italiens », illustre-t-elle, provocant l’incompréhension et l’indignation au-delà des frontières.
Médias français en furie : l’attaque frontale contre la veuve Boumediène
Les réactions n’ont pas tardé. Valeurs Actuelles dégaine : « Quand une avocate algérienne, résidant en France, oublie la justice pour défendre la politique d’un régime. » Le Journal du Dimanche, lui, fustige l’absence d’humanité dans les propos d’Anissa Boumediène, l’accusant de passer sous silence l’état de santé fragile de Sansal et les appels répétés du Quai d’Orsay en sa faveur.
Même Kamel Daoud, Prix Goncourt 2024 et lui-même poursuivi par la justice algérienne, s’en mêle : « Elle vit en France, pays où elle est libre… », ironise-t-il, insinuant une contradiction entre sa liberté de parole et sa position sur la répression.
Entre politique, justice et mémoire : un débat qui divise
Le clash dépasse la simple affaire Sansal. Il met à nu les tensions profondes entre liberté d’expression, mémoire historique et relations franco-algériennes. Le procès de Boualem Sansal, dont le verdict est attendu pour le 1er juillet, pourrait cristalliser davantage les fractures. Anissa Boumediène, en s’opposant à la doxa médiatique française, ravive les lignes de faille d’un passé toujours brûlant. Mais une question demeure : où s’arrête la fidélité à une nation, et où commence la solidarité humaine ?