L’OAIC dément l’exclusion du blé français dans ses appels d’offres et précise sa position sur l’achat de 500.000 tonnes de blé.
Clarifications sur l’appel d’offres concernant le blé français
Bien que l’OAIC n’ait pas formellement démenti la mise à l’écart du blé français pour cette commande spécifique, il a assuré que tous les fournisseurs de céréales sur sa liste courte demeurent des partenaires stratégiques. L’Office a ainsi réitéré qu’aucun approvisionneur habituel n’a été exclu de ses appels d’offres, soulignant son engagement à maintenir des relations équitables avec tous les partenaires.
Une forte baisse d’exportation du blé en Algérie
Depuis 2020, les importations de ce blé en Algérie ont connu une forte baisse, due à un changement dans le cahier des charges de l’OAIC, qui a modifié le taux de tolérance des punaises, passant de 0,5 % à 1 %. Cela a permis une plus grande ouverture du marché algérien aux blés en provenance de la mer Noire. L’OAIC a insisté sur le fait que tous les produits, quelle que soit leur origine, sont traités de manière équitable dans les consultations de l’année 2024.
Contexte politique et économique
Les spéculations autour de l’exclusion du blé de l’Hexagone surviennent dans un climat de tensions politiques entre l’Algérie et la France, exacerbées par le rappel de l’ambassadeur algérien à Paris en raison de la reconnaissance implicite par le président français Emmanuel Macron de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Ce contexte a été aggravé par des critiques en France concernant l’Algérie sur des questions d’immigration.
Une situation pas imputable uniquement à la crise politique
Il est important de noter que la baisse des importations en Algérie n’est pas exclusivement liée à la crise politique actuelle. En 2023, les importations de céréales françaises en Algérie ont chuté de 80 %, passant de 834 millions d’euros en 2022 à 166 millions d’euros en 2023. Toutefois, le premier semestre 2024 a vu une reprise notable de 90 % des exportations de produits agricoles français vers l’Algérie, selon la mission économique de l’ambassade de France à Alger.