Autrefois courant, le commerce du blé français vers l’Algérie s’est complexifié. L’Algérie n’achète plus ce blé, en partie à cause des inquiétudes croissantes concernant le cadmium, un métal toxique pouvant nuire à la santé des Algériens. Ce métal, souvent retrouvé dans le sol à travers des engrais, s’accumule dans le corps humain, posant ainsi un risque potentiel pour les consommateurs. Exploration des enjeux du cadmium dans le blé français exporté vers l’Algérie.
Sources de cadmium et implications sanitaires autour du blé français
Le cadmium est un métal lourd présent dans certains aliments, y compris le blé, à la suite de la présence de ce métal dans les sols due à des engrais spécifiques. Dans son analyse, le professeur Abbes Mizane de l’Université Badji Mokhtar d’Annaba met en garde contre la quantité notable de cadmium dans le blé français qui pourrait compromettre la santé publique. Parmi les aliments à risque figure le pain, un aliment de base important.
Conséquences sanitaires du cadmium
Les dangers du cadmium sur la santé sont bien connus. Cancérigène potentiel, il est lié à diverses pathologies, des maladies osseuses aux affections rénales. Son impact est particulièrement préoccupant chez les enfants. Selon Pierre Souvet, cardiologue, le cadmium, présent dans des produits quotidiens comme le pain et les céréales, contribue à des troubles de la fertilité et à un risque accru de maladies cardiovasculaires.
Défis autour des engrais phosphatés
Les phosphates marocains, souvent utilisés dans la production d’engrais et riches en cadmium, suscitent des préoccupations quant à l’impact sur les aliments comme le blé français. Des efforts sont en cours pour réduire cette teneur en cadmium, mais la faisabilité reste à prouver. En revanche, le phosphate algérien, tel que celui de Djebel Onk, offre une alternative avec de faibles niveaux de cadmium.