Le Maroc vient d’être cité dans un autre scandale. Cette fois-ci, il s’agit de soupçons d’ingérence à la chaîne française d’information BFM TV. A noter qu’ici, l’acteur principal n’est que le journaliste Rachid M’Barki. Les détails dans la suite de cette édition du samedi 04 janvier 2023.
En effet, le journaliste d’origine marocaine Rachid M’Barki est soupçonné de servir la propagande du Maroc. Il a été donc suspendu par la direction de BFM TV. Aussi, Rachid M’Barki a été dispensé d’activité depuis la mi-janvier après la diffusion de « multiples contenus non validés » par le média français et servant la propagande marocaine.
Dans les précision, il s’agit d’images et propos n’ayant pas suivi les circuits de validation habituels et diffusés pendant l’émission Le journal de la nuit, un journal télévisé diffusé à partir de minuit. Cela a laissé soupçonner une ou plusieurs opérations d’influence dont l’origine n’a pas été officiellement identifiée, rapportait le journal bruxellois Politico. Avant de continuer, il est à noter que Rachid M’Barki est le présentateur du journal de la nuit.
En outre, il lui est notamment reproché, la diffusion d’un sujet relatif à un forum économique entre le Maroc et l’Espagne organisé en juin 2022, et dans lequel le journaliste défend les thèses du Makhzen concernant le Sahara occidental. Rachid M’Barki a en effet évoqué dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, la tenue de ce forum dans la ville de Dakhla qu’il a présentée comme relevant du territoire marocain.
«Une enquête interne a effectivement été lancée il y a plus de deux semaines à la suite d’informations reçues concernant un journaliste» désormais «dispensé d’activité», a déclaré à l’agence de presse française (AFP), la direction de BFM TV, confirmant une information du site Politico. Ladite enquête doit déterminer «si ce contenu était sous une influence quelconque» et si des images diffusées à l’antenne «venaient de l’extérieur».
De son côté, la Société des journalistes (SDJ) de BFM TV affirme : « si les faits rapportés sont exacts, ils sont graves et condamnables » a réagit de son côté. « Nous ne pouvons tolérer aucun début de soupçon sur le travail de BFM et de ses 300 journalistes. Nous prendrons donc toutes les mesures juridiques, judiciaires, individuelles et d’organisation selon les conclusions de cette enquête » a confié la direction de la chaîne.
Par ailleurs, interrogé par Politico, M’Barki a admis avoir « utilisé des infos qui (lui) venaient d’informateurs » et qui n’ont « pas forcément suivi le cursus habituel de la rédaction ». « Elles étaient toutes réelles et vérifiées (…) Je n’écarte rien, peut-être que je me suis fait avoir, je n’avais pas l’impression que c’était le cas ou que je participais à une opération de je ne sais quoi sinon je ne l’aurais pas fait » poursuit-il.