Benjamin Stora dévoile les coulisses de ses échanges avec Emmanuel Macron sur la mémoire franco-algérienne. De la déclaration choc sur la colonisation aux gestes symboliques, découvrez les enjeux, tensions et révélations d’un dossier toujours brûlant.
Révélations remarquables de Benjamin Stora sur la mémoire franco-algérienne
Le célèbre historien français d’origine algérienne, Benjamin Stora, a récemment partagé des détails sur sa collaboration étroite avec le président français Emmanuel Macron. Ces échanges, qui ont commencé il y a environ dix ans, ont contribué à façonner la vision de Macron sur la mémoire franco-algérienne. Stora mentionne que Macron, qui travaillait alors sur ce dossier sensible, s’est rapproché de lui dès 2016 pour bénéficier de son expertise.
Macron et la question de la colonisation
Avant de devenir président, Macron avait qualifié la colonisation française de « crime contre l’humanité » lors d’une visite en Algérie en 2017. Cependant, ces déclarations ont été nuancées par la suite sous la pression de factions politiques en France. Stora, qui bénéficie d’une reconnaissance particulière des autorités algériennes, avait conseillé à Macron de progresser graduellement dans ce dossier complexe et de privilégier des gestes symboliques pour sensibiliser le public français. Ceci a coïncidé avec la rédaction d’un rapport sur la mémoire coloniale remis en 2021.
Impact et défis des propositions de Stora
Les recommandations de Stora incluaient notamment la reconnaissance par la France de sa responsabilité dans l’élimination illégale de figures de la résistance algérienne et de leurs sympathisants français. Bien que certaines suggestions aient été acceptées, d’autres, comme l’intégration de la militante Gisèle Halimi au Panthéon, ont suscité des oppositions. Par ailleurs, une commission franco-algérienne d’historiens, suggérée par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, a été freinée par des tensions diplomatiques régionalistes.