Liberté Algérie – Le ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud, a instruit, jeudi 2 septembre, les walis de mobiliser tous les moyens nécessaires pour assurer une rentrée sociale sereine et paisible.
Alors que les indicateurs socioéconomiques peu reluisants augurent d’une rentrée sociale difficile, notamment en raison de la détérioration du pouvoir d’achat et des incertitudes charriées par les calamités d’un été très rude, Kamel Beldjoud pare au plus pressé en impliquant les chefs des exécutifs locaux.
Il attend de ces derniers de “mener à bien la rentrée sociale en mobilisant les moyens nécessaires, d’accompagner la famille éducative, de garantir le bien-être des scolarisés et des encadreurs et de veiller à la mise en application du protocole sanitaire au niveau des établissements scolaires”.
En effet, ce ne sont pas les échos peu convaincants des campagnes de vaccination initiées par le ministère de l’Éducation nationale au profit des personnels du secteur à la veille de la rentrée scolaire qui déjugeront l’inquiétude soulevée, en premier chef, par le ministre de l’Intérieur.
D’autant plus que le renoncement à la vaccination contre la Covid-19 est observé, y compris dans la famille universitaire. C’est en ce sens que l’aspect sanitaire qui harasse encore les pouvoirs publics a faité la part belle de la réunion par visioconférence du ministre de l’Intérieur avec les walis puisqu’il réitérera “l’impératif d’accélérer le rythme de la vaccination anti-Covid-19 en vue d’atteindre l’immunité collective dans les plus brefs délais et de maîtriser la situation épidémiologique et la courbe des infections, par la mobilisation de tous les moyens, et l’application rigoureuse des mesures préventives en prévision de tout imprévu, et ce, pour préserver les vies et les biens à l’approche de l’automne et de l’hiver”.
Sur le volet socio-économique, Kamel Beldjoud a également exhorté les walis,“d’accélérer la cadence de la relance économique, étant le seul moyen créateur de richesse et de postes d’emploi, en prenant l’ensemble des mesures administratives et les facilitations nécessaires à un climat d’affaires localement favorable, mais également de parachever les projets en cours et de promouvoir les investisseurs, notamment les jeunes porteurs de projets”.
Sur le rôle dévolu aux walis dans toute perspective de relance économique au niveau local, le ministre de l’Intérieur avait souligné, dans la même journée de jeudi à la séance plénière du Conseil de la nation, que “la fonction de wali est d’autant plus importante et sensible qu’il est considéré comme étant le premier responsable au niveau local, en sa qualité de représentant de l’État et de délégué du gouvernement qui veille à la mise en œuvre des instructions et mesures en faveur du développement local et des politiques publiques dont les programmes sectoriels décentralisés”.
La perspective des élections locales prévues le 27 novembre prochain n’était pas en reste des préoccupations soulevées par Kamel Beldjoud devant les walis.
L’instruction du ministre souligne, à cet effet, la nécessité “d’accompagnement de l’Anie et ses délégations locales avec tous les moyens logistiques pour lui permettre d’encadrer et de réussir les élections locales prévues le 27 novembre 2021, un rendez-vous important pour le parachèvement de la construction de l’édifice institutionnel”.
Kamel GHIMOUZE