Algérie- Depuis quelques mois, la sardine a connue une hausse de prix, une chose qui n’a été dans l’avantage des consommateurs. Cependant, une baisse de prix a été observée ces derniers jours.
Après la grande flambée qu’il a connue, le prix de la sardine a enregistré une baisse sensible dans les marchés à Jijel. Cette baisse a été amorcée il y a quelques jours avec des prix variant entre 400 et 500 DA. Dimanche, ce prix a encore chuté pour atteindre 300 DA, voire moins chez certains poissonniers, qui n’ont pas cessé de crier à tue-tête pour attirer l’attention d’un consommateur ravi de pouvoir enfin s’offrir son poisson fétiche. À 300 DA, 350 DA ou même à 400 DA, les prix affichés ont permis aux citoyens d’acheter ce poisson, éliminé de leurs plats de par sa cherté.
Malgré ça, les initiés avertissent que cette baisse n’est que circonstancielle, car les facteurs qui ont concouru à la hausse du prix de ce produit sont toujours réunis. «Ce ne sont que des courants de mer qui ont favorisé une pêche en quantité suffisante, permettant la baisse du prix, mais pour le reste, la crise est là, elle sévit dans le secteur, elle n’a pas disparu», souligne un patron de pêche au port de Boudis. Il renchérit en affirmant que «la fermeture des oueds a influé sur ces courants favorisant la pêche en mer, devenus rares».
Au sein de la filière de la pêche, on déplore que la réalisation de nombreux barrages à Jijel ait contribué au déclin de la production. «À Jijel, c’est encore plus compliqué, parce qu’on a fermé de nombreux oueds», regrette le patron de pêche du port de Boudis. Au-delà des nombreux autres facteurs qui ont contribué au déclin de la production halieutique, enregistrant une chute de 30% en 2020, selon les données même du secteur de la pêche et des ressources halieutiques, la baisse du prix de la sardine est vécue tel un événement à ne pas rater. Boudé à longueur d’année, le petit poisson bleu, qui a longtemps été un aliment de base pour le commun des citoyens, suscite de l’enthousiasme dès qu’il baisse de prix.
À des prix plus abordables, il fait le bonheur des consommateurs qui ne ratent pas l’occasion de se l’offrir. Dans les marchés, on se bouscule pour acheter du poisson dès que l’aubaine d’une baisse de son prix se présente. Certains ont toutefois déploré la petite taille du poisson envahissant les étals dans certains marchés. D’autres ont constaté que les poissons de taille plus importante sont les plus chers avec un prix atteignant 500 DA le kilo.
Ces tarifs restent loin des prix affichés par la sardine, qui ne descend que rarement au-dessous des 700 DA à longueur d’année. De l’avis des initiés au circuit d’une filière en crise, la hausse du prix poisson est principalement due à la disparition de cette ressource des fonds marins. Pour pallier ce facteur, des techniques de pêche modernes sont préconisées pour tenter de relancer la production.
La recherche de nouvelles zones de pêche plus poissonneuses et avec des techniques plus pointues est l’une des options retenues.