En 2025, les pensions retraites en France connaîtront une légère augmentation. Malgré l’inflation qui diminue leur pouvoir d’achat, les retraités bénéficieront d’une revalorisation des pensions en janvier, jugée insuffisante.
Bien que prévue pour le 1ᵉʳ janvier, le montant de cette augmentation, considéré comme insatisfaisant par de nombreux bénéficiaires, alimente le débat sur la durabilité du système de pensions de retraite. En effet, les pensions de base augmenteront de 0,8% à partir du 1ᵉʳ janvier 2025, une décision gouvernementale qui diffère de la méthode de calcul traditionnelle basée sur l’inflation. Selon les données de l’INSEE, une augmentation d’environ 2,2% aurait été plus cohérente avec l’évolution des prix. Ce choix, motivé par des raisons budgétaires, suscite l’indignation chez de nombreux retraités.
« Cette décision est une véritable injustice », s’est indigné Claude Wagner, représentant de la CFDT Retraités. « Les retraités, qui ont cotisé toute leur vie, ont le droit de bénéficier d’une revalorisation juste et équitable », a-t-il ajouté. Les syndicats dénoncent une mesure qui pénalise particulièrement les plus modestes, déjà affaiblis par l’augmentation du coût de la vie. Traditionnellement, la revalorisation des pensions est déterminée par l’évolution annuelle moyenne de l’inflation jusqu’en octobre de l’année précédente. Selon les données de l’INSEE, cette méthode aurait entraîné une augmentation d’environ 2,2% pour janvier 2025. Cependant, cette année, le gouvernement a opté pour une approche dérogatoire, en choisissant une augmentation correspondant à environ la moitié de l’inflation prévue.
Les pensions de retraite seront augmentées de nouveau en juillet
Afin de diminuer les tensions, le gouvernement a décidé d’augmenter davantage les pensions inférieures à 1524 euros bruts par mois en juillet. Cependant, bien que ces ajustements soient appréciés, ils ne suffisent pas à compenser la baisse du pouvoir d’achat subie par de nombreux retraités. Cette augmentation limitée aura des répercussions durables sur le pouvoir d’achat des retraités.
En effet, une base de calcul plus faible en janvier aura automatiquement un impact sur les futures augmentations, ce qui accentuera les pertes pour certains bénéficiaires. De plus, cette décision remet en question l’équité du système de retraite, notamment pour les retraités dont les pensions dépassent les seuils d’éligibilité aux mesures d’accompagnement.