L’allocation touristique en Algérie passe de 100 à 750 euros pour les adultes, une hausse significative. Quels impacts sur les voyageurs et les réserves de change ?
Une hausse majeure de l’allocation touristique pour les voyageurs algériens
L’allocation touristique des Algériens, longtemps fixée à un montant symbolique de 100 euros, sera portée à 750 euros pour les adultes et 300 euros pour les mineurs à partir de janvier 2025. Cette décision, annoncée lors du Conseil des ministres présidé par Abdelmadjid Tebboune, marque un tournant pour les résidents souhaitant voyager à l’étranger.
Ce changement soulage de nombreux citoyens, bien que le montant reste inférieur aux normes régionales (jusqu’à 10 000 euros en Égypte). Pour une famille de quatre personnes, les nouvelles allocations permettront de financer un séjour dans des destinations populaires comme la Tunisie, bien qu’elles restent insuffisantes pour d’autres besoins comme l’acquisition de véhicules ou les séjours dans des pays européens coûteux.
Des questions sur l’application et l’impact économique
Malgré cette augmentation, plusieurs zones d’ombre subsistent. Par exemple, les critères pour bénéficier de cette allocation, comme l’exigence éventuelle d’un billet d’avion ou d’un visa valide, pourraient exclure une partie des voyageurs, notamment ceux se rendant en Tunisie par voie terrestre.
Par ailleurs, cette mesure entraînera une pression accrue sur les réserves de change de l’Algérie, estimées à 72 milliards de dollars. Une simulation basée sur les flux de voyageurs en 2023 évalue le coût potentiel de cette mesure à près de 4,1 milliards d’euros par an.
Une collecte des devises …
Pour limiter cet impact, des économistes préconisent de renforcer la collecte des devises via des bureaux de change agréés et de lutter contre le marché informel, où l’euro et le dollar continuent d’atteindre des records. Si cette réforme peut réduire la dépendance au marché noir, son efficacité réelle reste à surveiller.
Cette augmentation, bien qu’ambitieuse, devra être accompagnée de mesures complémentaires pour assurer son succès économique et social.
Pourquoi donc, ces prestataires ne sont-ils pas joignables par téléphone ?
Ce serait nettement plus pratique,et éviterait des déplacements et dérangements inutiles!