Lors d’une conférence à Alger, Salah Goudjil a affirmé que les détracteurs de l’Algérie en France sont les descendants idéologiques de l’OAS. Il a également souligné l’engagement du président Tebboune pour la mémoire nationale.
Salah Goudjil dénonce une campagne de dénigrement contre l’Algérie
Lors d’une conférence organisée à la faculté de droit de l’université d’Alger, le président du Conseil de la Nation, Salah Goudjil, a vivement critiqué les figures politiques françaises qui mènent une campagne de dénigrement contre l’Algérie. Il a assuré que ces acteurs sont les « descendants idéologiques » des colons et des membres de l’Organisation de l’armée secrète (OAS), un groupe extrémiste opposé à l’indépendance algérienne.
Selon lui, les attaques contre l’Algérie aujourd’hui prolongent la politique de la terre brûlée adoptée entre le 19 mars et le 2 juillet 1962, une période marquée par de nombreux attentats meurtriers perpétrés par l’OAS. Il a par ailleurs mis en cause certains partis d‘extrême-droite français, notamment le Rassemblement national, qui aurait des racines dans ce mouvement.
L’Algérie et la question de la mémoire historique
Salah Goudjil a également rappelé les massacres de 1945, au cours desquels 45 000 Algériens ont perdu la vie. Il a accusé les colons français d’avoir armé des prisonniers européens de la Seconde Guerre mondiale pour commettre ces atrocités, soulignant ainsi la continuité d’une politique de répression violente. Il a salué l’engagement du président Abdelmadjid Tebboune en faveur de la mémoire nationale, affirmant que ce dernier accorde une attention particulière à cette question essentielle.
Selon lui, la France porte une responsabilité historique dans le conflit du Sahara occidental en soutenant la position du Maroc, un sujet qui, d’après Goudjil, rappelle la colonisation de l’Algérie. L’Algérie continue de distinguer le peuple français de la politique coloniale menée par le passé et par certains acteurs actuels. Goudjil a conclu en appelant à une lecture honnête de l’Histoire pour renforcer les relations entre les deux nations tout en dénonçant les discours néocolonialistes qui persistent encore aujourd’hui.