Des passagers algériens en colère après l’annulation brutale d’un vol ASL Airlines Alger-Orly le 6 mai 2025. Aucun remboursement, aucune solution : les témoignages accablants se multiplient.
Ils devaient rentrer en France, ils se retrouvent bloqués à Alger. Le 6 mai 2025, des passagers d’un vol ASL Airlines reliant Alger à Paris-Orly ont découvert avec stupeur que leur avion était… tout simplement annulé. Sans préavis, sans explication claire. Et pire : sans la moindre solution de remplacement. Une situation qui a immédiatement enflammé les réseaux sociaux et provoqué un tollé général.
Zéro info, zéro solution : les passagers livrés à eux-mêmes
« Ce matin vers 8h30, je reçois un mail m’informant que mon vol est annulé pour “raison opérationnelle”… mais sans aucune alternative ! », dénonce un voyageur, furieux. Le choc est d’autant plus brutal qu’aucun remboursement n’a été proposé, aucun vol de substitution, pas même un bon d’achat. La situation tourne à l’absurde : les passagers contactent la compagnie, sans réponse.
Ni par mail. Ni par téléphone. Le silence assourdissant d’ASL Airlines ne fait qu’alimenter la colère. « C’est honteux ! », s’insurge un client abandonné à son sort alors qu’il devait reprendre son travail le soir même. Une question brûlante se pose : comment une compagnie peut-elle se permettre une telle désinvolture envers ses clients ?
ASL Airlines : Des prix qui explosent, une confiance qui s’effondre
Ce voyageur n’est pas un cas isolé. Beaucoup avaient choisi ASL Airlines pour ses tarifs compétitifs : 14 000 dinars pour un aller simple Alger–Paris. Mais voilà que les prix ont récemment flambé à plus de 20 000 dinars. Et malgré cet effort budgétaire, les passagers se retrouvent sans vol… ni recours.
Statistique choc : selon une enquête de Transport Watch MENA, 68 % des passagers sur les liaisons France-Algérie ont déjà connu un retard ou une annulation sans indemnisation. Les autres compagnies ? Elles profitent de la crise pour gonfler leurs tarifs, rendant tout réacheminement inabordable. Résultat : des familles séparées, des obligations professionnelles manquées, et une saison de voyage de printemps déjà plombée.
Un scandale qui en dit long sur les pratiques du secteur
Ce n’est pas un simple couac logistique. C’est une crise de confiance. Le manque de communication, le refus d’assumer ses responsabilités, et le mutisme complet des services clients posent une question de fond : les droits des passagers sont-ils encore respectés ? Les autorités doivent réagir. Car aujourd’hui, ce sont des dizaines de voyageurs bloqués. Et demain ? Une hémorragie de confiance, une réputation ternie et, potentiellement, des recours juridiques.