L’arrestation de Rachid Nekkaz à Marrakech pour ses propos sur l’histoire du Maroc et le Sahara occidental soulève une controverse majeure. Découvrez les détails de cet incident qui secoue l’actualité.
Une arrestation choc à Marrakech : Le militant Rachid Nekkaz sous les feux des projecteurs
Le 17 mars 2025, une vidéo de Rachid Nekkaz, militant et homme politique algérien, devient virale et déclenche un tsunami médiatique. La raison ? Des propos historiques sur la mosquée Koutoubia et une question géopolitique qui divise l’Afrique du Nord : le Sahara occidental. Mais ces mots lui ont-ils valu son arrestation à Marrakech ?
Dans cette vidéo qui secoue les réseaux sociaux, Nekkaz affirme que la mosquée Koutoubia, joyau historique de Marrakech, aurait été construite en 1146 par Abdelmoumen, un dirigeant algérien originaire de Tlemcen. Un détail qui n’aurait pas dû passer inaperçu dans le royaume chérifien. Mais c’est surtout la mention du Sahara occidental qui a fait basculer cette vidéo dans la sphère de la polémique.
« Un territoire occupé illégalement » : Une déclaration explosive
Rachid Nekkaz n’a pas mâché ses mots. Il a mis en lumière ce qu’il appelle « l’occupation illégale » du Sahara occidental par le Maroc, une déclaration qui ne pouvait laisser les autorités marocaines indifférentes. Le Sahara occidental, un territoire que le Maroc considère comme une partie intégrante de son royaume, est une question hautement sensible. La critique de la gestion du territoire est un tabou qui déclenche systématiquement des réactions vives.
Les propos de Rachid Nekkaz n’ont pas tardé à provoquer une réaction des autorités marocaines. L’arrestation du militant, interpellé à Marrakech après la diffusion de cette vidéo, a été justifiée par des accusations de « diffusion de fausses informations » et d’atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc. Mais qu’en est-il réellement de la liberté d’expression au Maroc ?
Répression et censure : Quand la liberté d’expression devient un crime
Cet incident soulève des questions bien plus larges sur la liberté d’expression au Maroc. Bien que le pays se targue de ses avancées démocratiques, de nombreux observateurs dénoncent une restriction progressive des voix dissidentes. L’affaire Nekkaz s’inscrit dans ce contexte où la critique du régime marocain, notamment concernant le Sahara occidental, peut coûter cher.
Le Maroc, qui se veut un modèle de stabilité régionale, ne tolère guère les discours jugés menaçant pour son unité nationale. Les lois contre la « diffusion de fausses informations » sont souvent utilisées pour faire taire les critiques. Le cas Nekkaz n’est donc pas un incident isolé. D’autres journalistes et militants ont été emprisonnés ou persécutés pour avoir osé s’exprimer sur des sujets sensibles, en particulier sur la question du Sahara.
L’arrestation de Nekkaz : Une manœuvre pour étouffer le débat ?
Pourquoi Rachid Nekkaz a-t-il été ciblé de cette manière ? Était-ce simplement pour ses propos sur la mosquée Koutoubia, ou bien la mention du Sahara occidental est-elle la véritable cause de son arrestation ? La question reste ouverte. Le fait qu’il ait été libéré après quelques heures d’audition, sans poursuite judiciaire pour l’instant, n’apaise cependant pas les inquiétudes sur la liberté de parole au Maroc.
Cet incident souligne la fragilité de l’espace public dans certaines régions du Maghreb, où la dissidence semble être un luxe de plus en plus difficile à assumer.
Une réaction mondiale ? Le Maroc face à la critique internationale
L’affaire Rachid Nekkaz a bien sûr attiré l’attention internationale. Les défenseurs des droits humains, comme l’Association marocaine des droits humains (AMDH), ont vivement réagi, soulignant que le Maroc doit respecter les libertés fondamentales de ses citoyens et résidents étrangers. Et vous, qu’en pensez-vous ? La liberté d’expression a-t-elle encore sa place dans les sociétés maghrébines ou est-elle sacrifiée sur l’autel de la stabilité politique ?