Découvrez l’accord historique entre l’Algérie et la France pour la restitution des archives coloniales, marquant un tournant dans leurs relations. Cette initiative renforce la compréhension mutuelle et symbolise une coopération internationale exemplaire.
L’histoire prend une nouvelle direction dans les relations entre l’Algérie et la France avec la conclusion d’un accord historique sur la restitution des archives coloniales. Annoncé le 28 novembre, cet accord est bien plus qu’une simple mesure diplomatique ; il symbolise un geste significatif vers la réconciliation et la compréhension mutuelle entre les deux nations.
Les archives en question, majoritairement numérisées, comprennent des enregistrements et documents de la période coloniale. Les commissions algérienne et française en charge de l’Histoire et de la Mémoire ont convenu de restituer 29 rouleaux et 13 registres, équivalant à cinq mètres linéaires d’archives. Cette étape importante découle d’une rencontre entre les commissions le 22 novembre à Constantine, témoignant de la volonté commune de traiter des questions historiquement sensibles.
Mohamed Lahcen Zeghidi, coordinateur de la Commission algérienne, souligne l’importance de cette collaboration, mettant en avant la numérisation des ressources historiques pour faciliter l’accès et encourager une meilleure compréhension des événements du XIXe siècle.
En plus de la restitution des archives, l’accord prévoit le développement d’une chronologie des crimes coloniaux, la restitution de biens symbolisant la souveraineté de l’État algérien, et la poursuite de l’identification des restes et tombes du XIXe siècle.
Dans le domaine académique, un programme d’échange et de collaboration scientifique est envisagé, visant à surmonter les obstacles administratifs pour les chercheurs algériens en France. Un portail électronique conjoint, focalisé sur la période coloniale de 1830 à 1962, sera également lancé, offrant une ressource précieuse pour la recherche et la compréhension de cette période complexe de l’histoire commune.
Cet accord représente un pas significatif vers la reconnaissance et la réconciliation historiques, consolidant les relations culturelles et académiques entre l’Algérie et la France, tout en offrant une voie vers une compréhension plus profonde de leurs histoires partagées.