Le gouvernement français a décidé de supprimer les Aides Personnalisées au Logement (APL) pour les étudiants étrangers hors Union européenne qui ne bénéficient pas de bourses. Cette mesure, incluse dans le projet de budget proposé à l’Assemblée nationale, est une initiative de l’administration menée par Sébastien Lecornu.
Les Changements prévus dans le projet de budget 2026
Après avoir surmonté deux motions de censure, le gouvernement se plonge maintenant dans le défi du débat budgétaire. Parmi les dispositions présentées, l’arrêt des APL pour les étudiants étrangers non éligibles à des bourses apparaît comme un point significatif. Le budget de 2026 propose deux modifications concernant les APL : une gel de leur revalorisation en dessous du taux d’inflation, et la suppression de cette aide pour certains étudiants étrangers. Cette orientation, qui avait été soulevée par l’ancien Premier ministre François Bayrou, a été justifiée par Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, le 18 octobre. Elle a souligné la recherche d’équité, comparant la situation avec celle des étudiants français à l’étranger, et mentionné les efforts demandés aux citoyens français.
Les Réactions aux modifications des APL
Les aides au logement sont souvent cruciales pour des étudiants dont le travail est limité à 964 heures par an, évitant ainsi des difficultés financières. Les organisations étudiantes sont farouchement opposées à cette mesure. Léa Jules-Clément, co-secrétaire générale de l’Union étudiante, qualifie les APL d’« essentielles », rappelant que la majorité des étudiants étrangers paient des frais de scolarité plus élevés et n’ont pas accès aux bourses du CROUS. Suzanne Nijdam, présidente de la Fage, estime que la suppression de ces aides pour les étudiants extra-communautaires non boursiers revient quasiment à expulser ces étudiants du système universitaire français.