Blanchi après des mois de prison, Amine Andaloussi sort enfin libre. Un verdict qui ébranle le système judiciaire et relance le débat sur les dérives numériques.
Le choc : ce que la justice algérienne ne veut plus ignorer !
C’est un retournement spectaculaire. Amine Andaloussi, ex-porte-parole d’Air Algérie, a été acquitté par la Cour d’Alger, ce mardi. Après plusieurs mois de détention, la justice a fini par conclure : aucune preuve de complot. L’affaire, largement relayée sur les réseaux et dans les médias, avait pris des allures de chasse aux sorcières numérique. Accusé de « tentative de déstabilisation » contre Air Algérie, il avait écopé de 2 ans de prison ferme en janvier dernier.
Son crime présumé ? Un lien supposé avec une page Facebook critique envers la compagnie nationale. Mais un rapport d’expertise technique indépendant a tout fait basculer : Aucune trace de son implication dans la gestion du compte, la page a continué à publier après son arrestation. Il faut noter qu’en Algérie, plus de 35 % des détentions provisoires liées à des faits numériques n’aboutissent pas à une condamnation définitive.
Une justice qui vacille face aux réseaux sociaux
Ce procès interroge. Comment une inculpation aussi lourde a-t-elle pu être lancée sans preuves solides ? Les accusations ont reposé sur de simples suppositions, nourries par un climat interne tendu au sein de la compagnie aérienne. « J’ai été piégé, mais je ne céderai pas », aurait confié Amine Andaloussi à ses proches. Sa détention a été marquée par un silence institutionnel, alors même que la page « Assaout Djawiya » continuait de publier des contenus polémiques.
L’heure est à la reconstruction pour Amine Andaloussi. Mais comment effacer des mois d’enfermement injuste ? Quelle réparation après un tel acharnement judiciaire ? Cette affaire pourrait bien devenir un précédent. Elle pousse à repenser le rôle des expertises dans les dossiers de cybercriminalité, mais aussi le poids des réseaux sociaux dans les décisions judiciaires.