Les déclarations de Mohamed Amine Belghith sur l’amazighité suscitent l’indignation en Algérie. Accusé de nier une composante essentielle de l’identité nationale, il provoque un tollé.
Algérie : tollé après les propos de Mohamed Amine Belghith sur l’amazighité
L’historien Mohamed Amine Belghith a déclenché une vive polémique en Algérie après des propos jugés offensants envers l’identité nationale. Invité sur Sky News Arabia, chaîne émiratie perçue comme critique à l’égard d’Alger, il a affirmé que l’amazighité ne serait qu’une « invention des services secrets français et sionistes ».
Des propos qui ont immédiatement suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux et dans les milieux intellectuels, culturels et universitaires. Pour beaucoup, il s’agit d’une atteinte grave à la mémoire collective et d’un discours dangereux, qui remet en cause la reconnaissance officielle de l’amazighité comme pilier de l’identité algérienne, au même titre que l’islam et l’arabité.
Indignation dans les milieux intellectuels et culturels
Universitaires, historiens, enseignants et défenseurs de la culture amazighe ont condamné ces déclarations, estimant qu’elles franchissent une ligne rouge : celle du vivre-ensemble et de la cohésion sociale.
Certains dénoncent un acte de provocation politique, orchestré dans un contexte régional tendu, visant à fragiliser l’unité nationale et semer la discorde. L’intervention de Belghith est perçue non pas comme une opinion académique, mais comme un discours idéologique à visée subversive.
Appels à une réaction officielle et à des poursuites
Le choix du média Sky News Arabia a également été critiqué. Des voix s’élèvent pour que l’État réagisse officiellement, invoquant la nécessité de protéger l’identité constitutionnelle du pays. Plusieurs observateurs appellent à des poursuites judiciaires, estimant que ces propos relèvent non pas du débat d’idées, mais de l’incitation à la haine et de la déconstruction symbolique d’un pan de l’histoire nationale.