Malgré l’approbation présidentielle, l’allocation touristique de 750 € tarde à être mise en œuvre en Algérie. Experts et économistes pointent un blocage administratif persistant.
Allocation touristique : Une décision présidentielle paralysée par la lenteur administrative
Depuis l’annonce officielle de l’allocation touristique de 750 €, incluse dans le budget 2025 par le président Abdelmadjid Tebboune, aucune application concrète n’a été constatée. Cinq mois après son approbation, les Algériens attendent toujours la mise en œuvre de cette mesure, censée faciliter les voyages à l’étranger.
Pour Hamza Boughadi, directeur d’un centre d’études économiques, la responsabilité du retard incombe à l’inertie des responsables administratifs. Selon lui, les hautes autorités de l’État, à commencer par le président, affichent une volonté claire d’avancer, notamment à travers des partenariats économiques internationaux dynamiques. Pourtant, l’administration nationale peine à suivre ce rythme, obligeant le chef de l’État à intervenir régulièrement pour relancer l’exécution des programmes.

Un décalage entre engagements officiels et réalité du terrain
Les critiques ne se limitent pas à l’inaction des responsables. Slimane Nasser, expert en économie, rappelle que le ministre des Finances avait promis le lancement du dispositif avant la fin du Ramadan ou après l’Aïd el-Fitr. Mais alors que la saison estivale approche, rien n’a été concrétisé, alimentant les frustrations.
Nasser souligne l’urgence d’ouvrir les bureaux de change et de libérer le marché des devises, étapes indispensables pour rendre effective cette allocation. Pendant ce temps, les citoyens algériens restent dans le flou, sans calendrier précis ni informations claires, malgré les promesses répétées d’un soutien financier pour les voyages à l’étranger.