L’Algérie envisage une hausse de l’allocation touristique, actuellement fixée à 15 000 dinars. Découvrez les scénarios envisagés et leurs implications pour les voyageurs et l’économie.
Allocation touristique : Une réforme attendue pour soutenir les voyageurs
Fixée à 15 000 dinars (environ 100 euros) depuis près de trois décennies, l’allocation touristique en Algérie est devenue obsolète face à l’augmentation des coûts de voyage. Cette situation pousse de nombreux Algériens à se tourner vers le marché parallèle pour financer leurs séjours à l’étranger. Consciente de cette problématique, l’administration envisage une augmentation significative, une annonce qui suscite de nombreuses attentes.
Abdelmadjid Tebboune, président de la République, a promis une hausse « substantielle » de cette allocation. Bien que le montant précis reste inconnu, certains experts proposent des solutions concrètes. Par exemple, un scénario prévoit 700 euros par adulte et 350 euros par enfant, correspondant à un budget familial réaliste. Si adopté, ce plan pourrait coûter à l’État près de 3 milliards d’euros par an, mais représenterait un soulagement pour les 5,8 millions de voyageurs algériens annuels.
Une réforme aux multiples enjeux économiques
Au-delà de l’aide aux voyageurs, cette augmentation vise à réduire la dépendance au marché parallèle des devises, stabiliser les taux de change et encourager l’utilisation des circuits officiels. Cependant, des défis subsistent : le financement d’une telle mesure, l’impact sur les finances publiques et le risque de détournement à des fins d’épargne.
Les débats autour du montant idéal se poursuivent. Certaines propositions, comme celle du député Abdelouahab Yagoubi qui suggère 3 600 euros, soulignent les besoins croissants des voyageurs. Cependant, ces options pourraient aggraver le poids budgétaire pour l’État.
La mise en œuvre de cette réforme est attendue dans la loi de finances 2025. En attendant, les voyageurs algériens devront encore composer avec une allocation insuffisante pour leurs besoins réels, tout en espérant des mesures concrètes pour faciliter leurs déplacements à l’avenir.