Les Algériens en France font face à des restrictions accrues, des délais interminables et une pression croissante. Une situation préoccupante qui suscite l’indignation.
Les Algériens en France sous pression : bureaucratie infernale et tensions grandissantes
Les Algériens vivant en France font face à un durcissement sans précédent. Entre complexification des démarches administratives et discours politiques de plus en plus hostiles, la situation devient intenable. Les délais pour obtenir ou renouveler un titre de séjour explosent, atteignant parfois deux ans. Une lenteur qui place de nombreuses personnes dans une précarité insoutenable, les empêchant de travailler, de se loger ou même de se soigner correctement.
Dans un entretien accordé à Horizons, Mohamed Hani, membre de la Commission des Affaires étrangères à l’Assemblée populaire nationale (APN), souligne l’inquiétude croissante de la communauté algérienne : « Les discours politiques hostiles créent un climat d’incertitude et de méfiance ».
Immigration : un sujet instrumentalisé politiquement
Le débat sur l’immigration en France est souvent exploité à des fins électoralistes. Selon Mohamed Hani, « certains responsables politiques utilisent la question migratoire pour détourner l’attention des crises internes ». Un phénomène amplifié par la montée de l’extrême droite, qui pousse à des discours de plus en plus radicaux visant les étrangers, en particulier les Algériens.
Le renforcement des contrôles policiers et la multiplication des obstacles administratifs illustrent cette politique restrictive. Les sans-papiers, déjà dans une situation précaire, subissent une pression accrue, avec des risques d’expulsion toujours plus élevés. Derrière ces décisions se cachent des réalités humaines dramatiques. Les familles séparées, les travailleurs empêchés d’exercer, les étudiants en détresse : autant de situations qui reflètent un malaise grandissant. Faut-il s’attendre à un durcissement encore plus sévère ? La question reste en suspens, mais la tendance actuelle inquiète.