L’Algérie prévoit d’émettre ses premiers sukuk souverains début 2026 pour mobiliser l’épargne nationale et soutenir la finance islamique.
Algérie : Lancement des Sukuk Souverains en 2026
lever environ 2,3 milliards de dollars. Cette initiative, confirmée par des documents officiels, représentera
la première émission de ce type dans le pays, après avoir été reportée de novembre 2025 à janvier 2026
Estimée à 297 milliards de dinars, cette émission repose sur un terme de sept ans. Les sukuk seront basés sur le modèle d’Ijara, conforme à la finance islamique, offrant un rendement annuel fixe de 6 % aux détenteurs.
Adossés à des actifs immobiliers publics, ils garantissent aux investisseurs un droit sur les revenus
générés par ces propriétés.
Cible et accès au programme
Ce programme est réservé aux Algériens résidant dans le pays et à ceux de la diaspora. Les investisseurs
étrangers ne sont pas inclus dans cette première phase. L’objectif est de mobiliser l’épargne nationale,
actuellement à environ 77,2 milliards de dollars, souvent en dehors du système bancaire traditionnel. Une
option d’investissement compatible avec la loi islamique est proposée pour sécuriser ces fonds, réduisant
ainsi le risque de flux de capitaux potentiellement volatiles en période de crise.
Contexte financier et budgétaire
Le projet de loi de finances 2026 prévoit une augmentation de 5 % des dépenses, atteignant ainsi 17,69
trillions de dinars. Le ralentissement des revenus pétroliers et gaziers pose un risque, selon le rapport de
la Banque d’Algérie. Le déficit budgétaire en 2024 a atteint 13,9 % du PIB, avec des projections indiquant
que la dette publique pourrait dépasser 60 % du PIB en 2026 en l’absence de changement significatif.
Les sukuk sont intégrés dans une panoplie d’outils financiers pour répondre aux besoins de financement de
l’État, étalant les financements sur le long terme sans ajuster immédiatement les dépenses publiques ou les
subventions.
Effets sur la finance islamique et le marché national
La montée en puissance de la finance islamique en Algérie se poursuit avec l’introduction de ces sukuk, qui
alignent pour la première fois des instruments de finance islamique avec le financement public. Ils permettent de soutenir des projets socio-économiques à travers des actifs immobiliers garantissant un rendement y adéquat aux critères islamique.
