À 86 ans, Enrico Macias confie son rêve brisé : retourner en Algérie, son pays natal. Entre blessures intimes et veto des autorités, le chanteur lance un cri du cœur.
Un artiste face à son plus grand interdit
« Je n’ai rien contre le peuple algérien », martèle Enrico Macias. Invité de l’émission LEGEND de Guillaume Pley, le chanteur français a rouvert une plaie qu’il porte depuis des décennies : l’interdiction de retourner en Algérie, sa terre natale. Né à Constantine en 1938, il confie vivre cette situation comme une blessure profonde, une injustice incompréhensible. « S’il faut un visa pour aller dans son propre pays, c’est grave », lâche-t-il, amer.
Une histoire d’amour impossible avec l’Algérie
Enrico Macias a quitté l’Algérie en 1962, après l’Indépendance. Depuis, chaque tentative de retour s’est soldée par un veto catégorique. « À chaque fois que j’ai la possibilité d’y aller, on me met un veto », raconte-t-il. Pourtant, son attachement au pays reste intact : « Le peuple algérien, ce sont mes frères, les gens de ma ville natale. » Mais ses prises de position, notamment sur le conflit israélo-palestinien, et son identité de fils de pied-noir juif, nourrissent la polémique et compliquent toute réconciliation.
Son dernier rêve : mourir en paix avec l’Algérie
À 86 ans, le chanteur de J’ai quitté mon pays n’a plus qu’un vœu : retourner à Constantine avant de mourir. Un retour symbolique, qu’il considère comme le dernier chapitre de sa vie. « J’ai envie, avant de quitter ce monde, autant de retourner en Algérie que de réaliser une comédie musicale », avoue-t-il avec émotion.