Algérie– Depuis son décès survenu ce vendredi à l’âge de 84 ans, Adelaziz Bouteflika fait l’objet de vives réactions. En effet, son ancien ministre de la communication Abdelaziz Rahabi émet un regard critique pour le moins surprenant.
Selon lui, Bouteflika a été un « témoin privilégié et un acteur influent dans l’histoire de l’Algérie indépendante ». Poursuivant : « Il est l’un des primo-géniteurs du système politique algérien marqué par l’autoritarisme, la corruption et la résistance systémique à toute forme de changement et de modernité. » Rahabi qui fut ministre sous son magistère dès le début de son premier mandat déclare que « le défunt président n’avait pas d’ambitions pour une Algérie forte et prospère car il était un homme de pouvoir par nature qui a mis toute son énergie dans la consolidation de ses pouvoirs au détriment des institutions au moment où le pays avait grandement besoin d’hommes d’État capables de faire entrer le pays dans le concert des grandes Nations. »
Dans son allocution, Rahabi pense « l’Algérie a les atouts pour se réconcilier avec son destin de grandeur historique mais elle ne peut le faire qu’en adoptant les critères exigeants de la bonne gouvernance et en respectant les droits humains. » Mais, il s’obstine à penser que ces conditions ne faisaient guère partie des priorités de Bouteflika.