Un tribunal algérien a requis, mercredi, une peine de cinq ans de prison à l’encontre du journaliste et chroniqueur, Saad Bouakba, suite à une chronique publiée sur un site électronique, selon une ONG algérienne.
Dans une publication relayée par les médias locaux, le Comité algérien pour la Libération des Détenus (CNLD) a indiqué que le parquet près du tribunal de Dar El Beida (Alger) a requis cinq ans de prison ferme et une amende de 500.000 dinars (environ 3425 euros) à l’encontre du journaliste et chroniqueur, Saad Bouakba, 78 ans et doyen des journalistes algériens.
Le chroniqueur Saad Bouakba a été arrêté et placé en garde à vue début février 2023, avant son placement sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire algérien, rappelle la même source.
D’après la CNLD, le journaliste a été arrêté suites aux plaintes déposées par des « représentants de la société civile et du dit Conseil supérieur de la jeunesse de la wilaya de Djelfa, « qui se sont sentis visés par la chronique de Saad Bouakba », rappelle le communiqué du Comité national pour la libération des détenus d’opinion. La même peine a été requise contre le propriétaire du site d’information sur lequel le journaliste a publié sa chronique.
En juin dernier, la Cour d’appel d’Alger avait prononcé une lourde peine, 7 ans de prison, dont 5 ans fermes, contre un autre journaliste, El Kadi Ihsane, directeur des sites électroniques Radio M et Maghreb Emergent, accusé de « perception de fonds de l’étranger ».
Pour rappel, une vague d’arrestations est menée contre de nombreux militants, journalistes et défenseurs des droits humains en Algérie où les libertés fondamentales et droits humains continuent d’être ignorés, violés et délibérément mis à mal.
Selon les organisations de défense des droits de l’Homme, quelque 300 prisonniers d’opinion croupissent, certains depuis plus de trois ans et sans le moindre procès, dans les geôles algériennes.