L’influenceuse algérienne Dounia Staifia a été condamnée à 5 ans de prison ferme pour publication de contenus indécents. Une affaire qui s’inscrit dans la volonté du gouvernement de réguler les réseaux sociaux.
Algérie : une influenceuse condamnée pour contenus indécents
La justice algérienne durcit le ton contre les dérives sur les réseaux sociaux. Ce mercredi 5 mars, Dounia Staifia, une influenceuse active sur TikTok, a été condamnée à cinq ans de prison ferme par le tribunal d’Ain-El-Kebira, situé dans la wilaya de Sétif. Elle devra également s’acquitter d’une amende de 100 000 dinars algériens.
Une régulation stricte des réseaux sociaux en Algérie
Cette condamnation s’inscrit dans une politique plus large de contrôle des contenus publiés en ligne. Le 17 février dernier, le ministre de la Justice, Lotfi Boudjemaa, avait annoncé devant le Parlement une tolérance zéro face aux dépassements constatés sur les plateformes sociales.
Dounia Staifia a été reconnue coupable de plusieurs infractions, notamment la « création et publication de contenus indécents », la « vente de photos indécentes » et la « médiation dans des actes immoraux ». Son arrestation, survenue le 27 février, fait suite à la diffusion d’une vidéo jugée choquante.
D’autres influenceurs dans le viseur des autorités
L’affaire de Dounia Staifia n’est pas un cas isolé. D’autres créateurs de contenu sont sous surveillance et risquent des poursuites similaires. Selon le journal El Khabar, plusieurs enquêtes ont été ouvertes pour identifier et sanctionner les utilisateurs partageant des contenus jugés contraires aux valeurs de la société algérienne.
Cette nouvelle répression illustre la volonté du gouvernement de réguler les réseaux sociaux, notamment TikTok, perçu comme un espace de diffusion de contenus controversés. La question reste de savoir jusqu’où iront ces mesures et quelles en seront les conséquences sur la liberté d’expression en ligne.